23.7.08

Dernières nouvelles de la ZONE DE SINE

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Chassons les mauvaises pensées
Par Pierre Marcelle
vendredi 29 août 2008

Le chat de Siné

D’abord, dire cette évidence que, malgré le black-out décrété à Charlie Hebdo, où les grands ciseaux d’une censure furieuse font depuis six semaines taire les langues et s’écraser les plumes, elle n’est pas terminée, «l’affaire Siné»… Aussi bien ferait-on mieux de parler d’une «affaire Val», tant le procès - si dérisoire en ses attendus, si tragi-comique en ses conséquences - destiné à assassiner un homme en l’expulsant «à jamais» des bibliothèques (ainsi qu’y appelle la ministre de la Culture (!) Albanel), s’est retourné contre ses instigateurs. Entendez le silence soudain de procureurs qu’on avait connus plus prompts à bramer leur passion pour le débat d’idées et la liberté de la presse, lesquels, sur l’air fameux du «Je-ne-suis-pas-d’accord-avec-ce-que-vous-dites-mais-je-serais-prêt-à mourir-pour-que-vous-le-disiez» (paroles de Voltaire, musique de Tocqueville), font très bien dans des colonnes éditoriales, pourvu qu’ils restent à l’état de bandeau publicitaire…

Donc, le mal est fait. Siné est viré, le «nouveau» Charlie a achevé de se renier et sa rédaction de se coucher ; ainsi la «liberté grande» de Julien Gracq, si volontiers brandie en viatique, se découvre-t-elle réduite en charpie. Se méfier de ceux qui l’invoquent en y mettant des barbelés ; ceux qui, plaidant si mollement pour la licence de dire, et d’écrire, et de dessiner, se sentent si peu sûrs d’elle - et d’eux-mêmes - qu’ils se croient tenus de faire précéder leurs plaidoyers d’un prudent «je n’aime pas trop Siné, mais…» Normal, à propos d’un dessinateur qui toujours pensa mal.

Que, dans la chasse aux mauvaises pensées, l’infamante accusation d’antisémitisme ait encore une fois fait son office, ne surprend pas. Tout juste avons-nous été (un peu) étonnés de découvrir que son premier procureur, Philippe Val, se soit laissé aller à identifier et compter, parmi ses partisans et ses opposants, qui était juif et qui ne l’était pas (voir le portrait de Siné, in Libération du 30 juillet). Et à peine amusé en apprenant que Patrick Gaubert (député UMP qui évoqua le premier - dans Libération du 23 juin - la rumeur de la conversion au judaïsme de Jean Sarkozy) traînera Siné en justice, le 9 septembre, pour «incitation à la haine raciale»… Patrick Gaubert est président de la Licra, ce qui, si l’on ose dire, l’oblige.

C’est que, depuis certain 11 Septembre et certaine croisade irakienne, le procès en antisémitisme se dégaine à tout propos et tout prétexte, au seul profit des antisémites véritables. Arme mécanique et absolue des maîtres censeurs, il n’est plus désormais que l’étendard trop prévisible sous lequel se concoctent d’étranges alliances et incongrus jumelages… Y présidèrent, entre autres et après la loi contre le voile islamique, une pétition contre le fumeux concept de «fascislamisme» (1), la mise en scène de la trop consensuelle affaire des «caricatures de Mahomet», ou un pince-fesses sans lendemain - mais rythmé par la guitare de Carla Bruni peu avant qu’elle devienne Sarkozy - contre le test ADN de Brice Hortefeux…

Le chien de Pavlov

Où l’on constate qu’à l’heure où Bernard-Henri Lévy (2), entre deux exotiques promenades à Gori, se demande fielleusement «de quoi Siné est[-il] le nom ?» (dans le Monde du 22 juillet), le dessinateur honni fait un idéal bouc émissaire. Porteur de valises durant la guerre d’Algérie, fondateur de l’Enragé en 1968, «noniste» au référendum européen et défenseur des droits des Palestiniens, Siné incarne bien cet «antisarkozysme pavlovien» dénoncé par quatre députés socialistes emmenés par Manuel Valls (Libération du 22 juillet). Sous couvert de contester le non à la réformette constitutionnelle, leur tribune désignait l’ennemi à abattre avant le congrès de Reims : en gros, tout ce qui refuse le crédo fataliste du libéralisme économique.

Outre gloser sur les travaux d’Ivan Pavlov, physiologiste qui mit en évidence, vers la fin du XIXe siècle, le réflexe conditionnel de salivation chez le chien, on pourrait déplorer la métaphore animalière (toujours «totalitaire», selon Bernard-Henri) censée délégitimer toute opposition un peu systématique aux vicieuses «réformes» du sarkozysme. Plus gravement, on avancera l’hypothèse que, derrière Siné, c’est ladite «gauche de la gauche» (et, en premier lieu, le NPA de Besancenot) que visent de conserve Val et Valls, et leurs communs partisans. On ne s’étonnera donc pas qu’en cette affaire, le chien de Pavlov soutienne résolument le chat de Siné. A l’un et à l’autre, la chasse est ouverte, mais il n’est pas acquis que l’un ni l’autre s’y laissent tirer comme des lapins.

(1) Notez que lundi dernier, comparant les talibans afghans aux nazis qui, le 25 août 1944, massacrèrent cent vingt-quatre habitants du village de Maillé, Nicolas Sarkozy inventa, comme pour y faire écho, le «nazislamisme». (2) Actionnaire de Libération et membre de son conseil de surveillance.



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Tous victimes

par Isabelle
(du premier Charlie Hebdo)

Certains veulent s'étonner de l'immense mobilisation "pour" Siné que nul, disent-ils, ne peut considérer comme une innocente victime. Certes. Tout le monde sait que le personnage est un provocateur excessif.
Mais...
C'est nous les sacrifiés, nous, les lecteurs de la presse française.
La victime, c'est la liberté d'expression dont Charlie Hebdo fut l'un des derniers lieux.
Si l'humour (autrefois qualifié par Cavanna-Bernier de "coup de poing dans la gueule") doit désormais s'en tenir à une qualité Almanach Vermot pour n'effaroucher personne, qu'est-ce qu'on va s'emmerder.
A travers Siné, ce sont tous les dessinateurs, auteurs, artistes capables de susciter autre chose qu'un sourire crispé en cul de poule qui sont brimés.
Outre ma vieille sympathie amusée pour le pote Siné, la raison forte de mon soutien est là.

Quant à l'éventualité d'un procès, quelle tristesse que des gens comme Cabu, Cavanna et Wolinski en aient désormais la trouille, eux qui ont vécu les retentissants procès, principalement contre l'armée, des belles années de Charlie Hebdo. Les témoins à décharge y étaient prestigieux. La foule en soutien débordait du palais de Justice. La présidente du tribunal dissimulait mal sa sympathie...
Des choses, là, étaient dites, portées au public. Des consciences étaient remuées.

Si la gauche au pouvoir après 1981 a pu faire quelques réformes d'importance (abolition de la peine de mort, suppression des tribunaux militaires par exemple), c'est bien parce que des "provocateurs" (militants qui ne craignaient ni les coups de matraque ni la garde à vue, artistes qui défiaient la censure) ont impatiemment préparé le terrain pendant des années, en osant n'être pas du tout politiquement corrects, sans se demander s'ils risquaient ou non des procès. Ils en avaient, parfois, souvent, des procès. Ils y ont survécu... et ils pouvaient, en sortant, se regarder dans la glace.

La société française est en plein dérapage arrière, et Charlie Hebdo dérape avec elle. C'est triste.
Enfin c'était triste jusqu'à ce que nous nous comptions ici nombreux, très nombreux, à n'être pas d'accord.
La tristesse n'est désormais plus pour nous mais pour ceux qui doivent se sentir bien seuls dans leur tour d'ivoire réactionnaire gardée par ministres et esprits sectaires.


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Les lundis de Delfeil de Ton

VIVE GOOGLE ET SINE !

Où l'on voit Internet sauver Siné

d'une machination

et comment il s'en ensuivit

une pétition indigne

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On ne remerciera jamais assez Yahoo!, Google et leurs confrères, grâce à eux il y a un peu de liberté d'expression en Chine et ils viennent de montrer leur rôle indispensable dans la défense de la liberté en France.

Que se serait-il passé sans Internet? Un preux chevalier des neiges aurait foutu Siné à la porte de «Charlie-Hebdo» en lui accrochant au cou la pancarte «antisémite» et aucun journal n'aurait moufté. La calomnie aurait fait trois lignes puis on retournait à Carla et Nicolas pendant que Siné crevait dans son coin dans le déshonneur.

Ça ne s'est pas passé comme prévu. Un puissant lobby, au service d'on ne sait quels intérêts, composé d'auteurs de Groland, des caricaturistes Lefred-Thouron et Rémi Malingrëy, augmenté du cinéaste Jean-Pierre Bouyxou, a lancé une pétition pour Siné. Avec la pétition lancée en Belgique par la «section pâtissière d'Al-Qaida» de l'entarteur Noël Godin, on dépasse déjà de loin les dix mille signatures, qui vont de Jean Nouvel à Philippe Geluck et de Michel Onfray à Bruno Masure, en passant par François Maspero et Annie Ernaux.

Les citoyens, par leurs commentaires sur Internet, leurs réponses aux mensonges, ont montré que dans leur immense majorité ils désapprouvaient la censure de Siné et se sont montrés fort critiques de l'arbitraire de son employeur-patron, M. Philippe Val.

Celui-ci déteste Internet. Il a écrit un jour qu'Internet était la Kommandantur. Il fait en effet une fixation sur les années 1930-1940, il n'était pourtant pas né, il voit des antisémites partout, heureusement qu'il est là pour sauver la France de la peste antisémite qui la ronge. Il voit aussi beaucoup de juifs, trop même, il se plaint dans «Libération» (30 juillet): «Pas un journaliste non juif qui me soutient.» Penser à lui demander pourquoi, et à quoi, il distingue les juifs des "non juifs". Lui-même, on ne sait comment il se voit, au vrai on s'en fout.

Vingt personnes, présentées abusivement, pour plusieurs d'entre elles, comme des intellectuels, ont signé une contre-pétition, publiée dans «Le Monde» du 1er août, lequel l'avait d'ailleurs chapeautée d'un bel article de Jean-Marie Laclavetine, écrivain et éditeur chez Gallimard. Cet article, «Nous avons besoin des outrances de Siné», réduisait cette pétition en poudre avant même qu'on l'ait lue.

Intéressante, cette pétition. Elle montrait l'affolement. C'était une tentative, qu'on sentait désespérée, de réussir enfin le lynchage de Siné. Son antisémitisme apparaissant difficile à prouver, le voilà «raciste», «homophobe», le tout démontré à coups de citations arrangées, coupées de leur contexte, ne tenant aucun compte de son ton et de son style, connus et respectés depuis plus de cinquante ans. ll est consternant de voir certains noms signataires de ce texte indigne. Alors, pour mémoire:

1) Siné a en effet commis une bêtise, en 1982, il l'a reconnu, s'en est excusé, et la Licra de l'époque l'en a absout («Libération» du 31 juillet). C'était sur une radio libre, elles l'étaient encore, vers une ou deux heures du matin, dans la première émission de Lafesse dont le principe était le suivant: on commence à minuit et on s'arrête quand tous les participants ont vidé leur bouteille de whisky. Il s'y est emporté contre «l'Afrique du Sud où 10% de la population interdit aux autres 90% de s'asseoir sur les bancs publics. Il y a deux pays racistes, ce sont l'Afrique du Sud et Israël. Quand Israël bombarde, si on me dit qu'être antisioniste c'est être antisémite, alors je suis antisémite». Voir la suite, où elle figure seule, dans cette pétition.

2) Siné, en 1992, a signé l'appel pour la reconnaissance de la responsabilité de l'Etat français dans le génocide des juifs. François Mitterrand, président de la République, cela ne l'intéressa pas, il préférait alors faire fleurir la tombe de Pétain.

Quant au petit M. Val qui prétend, et sa pétition avec lui, que Siné était insupportable «depuis trente ans», voici ce qu'il écrivait en 1999 en préface à l'autobiographie de Siné, qu'il éditait: «Un conseil aux anti-Siné qui voudraient le rester: n'ouvrez pas ce livre (...) dans cinq minutes vous allez vous dire: "Je rêve, ou quoi?...Mais je l'aime, ce mec..."»

On ne saurait mieux dire.

Delfeil de Ton



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Sollicité par un ami très cher au sujet de cette tempête Val-Siné, j’ai lu avec un intérêt grandissant la série de commentaires souvent pertinents et même joliments impertinents de ce blog. Ce sujet m’a d’autant plus interpellé que j’ai eu affaire à Val lorsque j’étais producteur animateur sur France inter entre les années 80 et 2000 (poste restante, bien entendu, comme ça s’écrit et beaucoup d’autres émissions). J’avais, comme nombre de gens, été bercé par l’humour ravageur “bête et méchant” de Charlie Hebdo , au point que mon fils aîné, aujourd’hui âgé de 20 ans se prénomme Charlie (I-E). Mon père, vieil anar de 83 balais, a toujours eu de la tendresse pour ce vieux râleur un peu poivrot, disons le, de Siné, moi de même et mon fils aussi. Comme Coluche ou Desproges en son temps; Siné est une sorte de fouteur de merde qui dit en classe des gros mots et ne peut s’empêcher de dire des énormités (ce qui réjouit généralement la classe)
Donc à France inter, j’invite un jour Môssieur Val, au sujet de Céline et de sa campagne pour INTERDIRE son Oeuvre (si si ) et au passage l’existence du Front National (rien que ça!!!) pour m’étonner que ce chantre de la liberté TOTALE devienne une sorte de taliban et d’ayatollah au petit pied…
Il persistait. Je compris alors que, privé de la décapante présence de Patrick Font ( qui au passag écrivait les textes drôles du duo ) et à la suite du procès d’icelui lors duquel il avait fait preuve d’une lâcheté sans nom ” je le connaissais à peine!” on a même jamais dîné ensemble” , etc. Môssieur Val s’était mis en tête de devenir Directeur de charlie Hebdo. Ce titre qui , dans la grande tradition des anars, n’était que formaliste, administratif est devenu à ces yeux le bâton de maréchal de celui qui jusqu’alors n’était qu’un fantaisiste et qui se métarmophosait peu à peu en commissaire politique rose pâle pour devenir un “éditorialiste averti de la presse Française!!!” Il s’est pris au sérieux , ce qui, on l’a vu avec Coluche, est la pire maladie dont un comique voire un humoriste, puissse être atteint. L’incident Siné est la suite de cette opération de légitimité et de conquête par cet ancien histrion repenti ( ce sont les pires !) de sa place dans “la cour des grands ” bref, une purge stalinienne!!!!
Car enfin, la mauvaise foi de Siné, dont Desproges disait avec tant de justesse attendrie que c’était un “gauchiste d’extrème droite” n’est plus à démontrer. Et puis, ce texte dont on dit pis que pendre ( on oublie au passage que la polémique fut lancée par Claude Askolovitch, qui, au prétexte d’être juif, s’est cru investi du devoir de “balancer ” Siné à son patron sur les antennes d’RTL, ce qui était détestable et digne, comme on dit chez ces parangons de vertu, comme un sésame ouvrant des portes ouvertes, des “pires heures de notre histoire” ; ce texte donc était une philippique de plus contre Sarko et l’opportunisme familial mais voilà, Siné faisait “désordre” dans ce Charlie Hebdo ” repris en main par Val pour en faire un “vrai journal” d’opinion où le Patron pisse son édito comme un gourou donne la marche à suivre. Siné, resté fidèle à l’humour bête et méchant, n’est pas toujoursd drôle mais Val ne l’est plus jamais. Et Mossieur Val, lorsqu’en dircet dans mon émission s’est vu interroger sur ce que devenait FONT m’a très vivement reproché de ne pas filtrer les appels, ce qui m’a laissé sur le cul. Vexé comme un ministre à qui un journaliste a posé une “mauvaise question” il n’a eu de cesse de demander ma tête à son ami, le socialiste bon teint jean-Luc Hees , laissant accroire que je n’étais qu’un Lepeniste rampant. (forcément, quand on ne pense pas EXACTEMENT comme lui, on ne pense pas ou pis encore on est un fasciste!) Ce qu’il a obtenu.
Voilà, j’ai répondu à mon ami qui me demandait mon avis.
Môssieur Val est un putschiste au petit pied qui a pris soin de s’entourer de mecs de talant qui lui doivent tout pour enfion faire de Charlie Sa Chose !!!
Siné semait sa zone, il a été épuré. C’est aussi bête et méchant que ça. Mais ce n’est pas drôle.
Comme De Gaulle disait à propos de Sartre vendant de façon illicite la cause du peuple dans les rues ” On ne met pas Voltaire en prison” je dirai à propose de Siné ” “On ne vire pas un grand pèreà qui l’on doit tout” Quant à Môssieur Askolovitch, je lui dis ici, en temps que juif moi -même, que s’ériger en porte parole de la lutte contre l’antisémitisme de Siné frôle l’usurpation d’identité et du crime de lèse- liberté d’expression car enfin, et depuis toujours, Charlie Hebdo, ce n’est pas “la semaine de Suzette!” même si, grâce à ce danube de la pensée unique et ce génie des carpettes de VAL ce journal tend à devenir, malgré les artistes de grand talent qui restent, un organe du parti socialiste moribond.
Val est un triste sire et Siné un joyeux drille. Voilà!

Michel Grégoire





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De
"bête et méchant "
à
"responsable et sérieux"




Quoiqu'il s'en défende dans son dernier édito de "Charlie", et malgré la (molle) réaction de Cavanna dans le même numéro, Val vient de mettre fin à l'Esprit qui portait ce journal et ses devanciers depuis plus de quarante ans.
L'Esprit-Charlie, ou l'Esprit-HaraKiri, c'était ce fatras libertaire et excessif dont Siné était devenu, dinosaure, le dernier vrai représentant.
Comme le disait clairement le titre de sa rubrique, il "semait sa zone" de semaine en semaine. Siné, comme Reiser d'ailleurs, c'est d'abord le goût de la provoc, même celle à deux balles. Tout le monde sait ça, même Val, même les adversaires de l'Esprit en question.
Tout le monde sait que Siné s'amuse à écrire n'importe quoi, ce n'est pas nouveau.
En le mettant dehors, Val, avec l'approbation apparente de sa rédaction, met un point final definitif au slogan historique : "Journal Bête et Méchant". Ce qu'il veut, c'est un journal "responsable et sérieux" que l'on puisse citer dans les revues de presse du mercredi matin.
Au-délà du cadre purement charliesque, et au-delà même des personnes mises en cause ou de leurs idées, cette dramatique affaire, ce pathétique haro sur Siné, ce ridicule déchaînement médiatique démontre une chose terrifiante : le politiquement incorrect n'a plus droit de cité dans notre France libérale.
Et ça, c'est réellement monstrueux.


Numa sadoul




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Poétons plus haut que notre cul

Qui c'est qui va lui tomber dessusse?
Le général Findus.
Qui c'est qui réfrigère le plusse?
Le général Findus.
Qui c'est qui fond dans un placard?
Le général Picard.





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LETTRE à Christine ALBANEL

par SINé
L'image “http://www.blog-sine.com/blog/wp-content/uploads/2008/08/albanel.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.


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Siné : Filoche répond aux vingt politiques
et intellectuels qui soutiennent Val

sur NOUVELOBS.COM | 01.08.2008 | 12:44

Sous le titre "O combien je soutiens mon pote Siné contre les 20 que vous êtes !", le socialiste Gérard Filoche s'en prend au texte notamment signé par Bertrand Delanoë, Robert Badinter, Elie Wiesel ou encore BHL, qui prend la défense du directeur de la publication de Charlie Hebdo.

Siné

Siné

Dans un texte rendu public vendredi 1er août, le socialiste Gérard Filoche prend la défense du chroniqueur Siné et dénonce le soutien apporté par vingt politiques et intellectuels au directeur de la publication de Charlie Hebdo, Philippe Val. Siné a été accusé d'avoir tenu dans Charlie Hebdo des propos antisémites liés aux projets de conversion au judaïsme et de mariage de Jean Sarkozy avec la fille du fondateur des magasins Darty, pour lesquels il a été renvoyé de l'hebdomadaire. Voici le texte de Gérard Filoche:

"O combien je soutiens mon pote Siné contre les 20 que vous êtes ! Et combien je suis offusqué que certains signataires ci-dessus se joignent aux bien-pensants ampoulés et ridicules, à l’ordre officiel de Madame Albanel pour soutenir celui qui n'a commis d'autre "crime" récent que de s'en prendre au fils Sarkozy… Car qu'est ce qui décide ces 20 signataires à faire le procès de la carrière entière d'un dessinateur aujourd'hui âgé de 80 ans célèbre depuis ses caricatures et prises de position lors de la guerre d'Algérie, le manifeste des 121, et son immortel dessin où il montre des soutanes devant un crucifié se moquant d'un pauvre hère devant son totem ? Ce n’était pas seulement des "fulgurances", il en fallait du courage !… Siné est un combattant depuis les années 60 de toutes les causes démocratiques, antiracistes et, d'ailleurs, ne l'avez-vous pas côtoyé aux nombreux dîners des parrains de SOS-Racisme auxquels il participait, c'est là que je l'ai rencontré avec vous tous, en 1988, lorsqu’il y serrait la main de François Mitterrand, et les vôtres ? Qu'est ce qui vous prend de faire un autodafé à partir de citations tronquées, tirées de leur contexte, de sa vie, de son œuvre entière ? Vous l’excommuniez? C’est un grand honneur que vous lui faites ! Où a-t-on vu cela, vous vous prenez pour Jdanov? Comme l’a fait la ministre de la culture du père de Jean Sarkozy qui veut voir "disparaître à jamais" (un autodafé, vous amenez le briquet?) Siné, sa vie, son œuvre?

Tous, absolument tous les juristes répètent qu'il n'y a pas d'antisémitisme dans le texte incriminé de Siné, juridiquement ça n’est pas plaidable, ce n'est qu'une reprise d'une info exprimée déjà dans Libération le 23 juin par un ami de Jean Sarkozy, membre de la Licra, en termes similaires...

Vous parlez peu de l’objet précis et récent de l’affaire, ce que vous en citez est tronqué malhonnêtement, et vous étendez surtout la question "aux dérapages" de toute la vie d’un homme, en l’occurrence d’un artiste, en extrayant des excès qui vous ont semblé contestable en lui -d’un point de vue universel suprême, celui de votre absolue autorité.

Rien ne vous donne ce droit d’exécuter ainsi quelqu’un. Personne ne vous a demandé de vous mettre à 20 pour juger le bon ou le mauvais goût des caricatures de Siné, c'est son droit, sa liberté, son œuvre, et s'il est apprécié depuis plus de 50 ans, lui, ami de Prévert, de Léonor Fini ou de Malcolm X, il y a sûrement une raison à ses centaines de milliers d'admirateurs... Toute licence en art! Même pour les dessinateurs de chat, bouffeurs de curés et provocateurs! Même pour Plantu que vous exécutez au passage en donneur de leçons suprêmes que vous êtes…

Vous vous mettez en 20 pour faire la police de la pensée officielle, et estimez que cela fait des décennies que Siné aurait dû être réduit au silence? Bouh, ça fait froid dans le dos! Toute l'équipe de Hara-Kiri, Charlie Hebdo première mouture, (avant que Val ne s'en empare), est censurée épurée, réduite au silence, en un même coup, par vos propos: soit 80 % des caricaturistes célèbres dans ce pays depuis 40 ans. Votre logique, c'est d'interdire une seconde fois "Bal tragique à Colombey", ça se faisait à l’époque, après que les Yvon Bourges aient interdit "La Religieuse" de Jacques Rivette. Vous voulez, vous aussi, liquider quelque chose de mai 68 en vous en prenant à Siné et en donnant raison à Val?

Parce que vous croyez que Val a une constance dans son engagement ? Qu’il est "démocrate, défenseur et garant des principes" de Charlie Hebdo et de sa rédaction? Voulez-vous qu’on joue au même jeu des citations le concernant? Ce serait aussi facile, cruel mais dégradant. Ou comment Val a tiré profit de Charlie, et comment il traite le droit de ses salariés dans le journal sur lequel il a mis la main, comment il vient de "licencier" un prétendu "droit d’auteur" qui était plus ancien que lui à la fondation ? La rédaction de Charlie qui a votre "entier soutien", ce sont aussi Charb et Cavanna défendant Siné contre toute votre accusation: "Je n’aurais pas travaillé 16 ans aux côtés d’un antisémite", "Siné n’est pas antisémite" écrivent-ils!

Comme Willem, Delfeil de Ton, Carali, Barbe, Geluck, Malingrey, Pichon, Pétillon, Got, Faujour, Picha, Tignous, Thouron, Tardi, Wiaz... qui le soutiennent. Alors pourquoi est-ce Siné qui est viré, vilipendé, lynché et comment pouvez-vous donner votre "entier soutien" à ce Val-là?"


Gérard Filoche




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Bellaciao apporte son plein
et entier soutien à Siné


par Le collectif Bellaciao

"Le collectif Bellaciao apporte son plein et entier soutien à Siné dans le combat qui l’oppose aujourd’hui à la pensée unique du capitalisme réactionnaire le plus dur qu’on ait connu en France depuis des dizaines d’années.

Travesti derrière une accusation publique d’antisémitisme, (antisémitisme que toutefois les zélés moralistes n’ont pas encore osé porter eux-même devant les tribunaux), se déroule un combat qui a pour seul enjeu de laver l’honneur du fils de M. le président de la République, traité par Siné, dans la chronique incriminée, grosso modo, d’arriviste.

Arriviste. Point. Et rien d’autre.

Comme le démontrent les différents soutiens apportés à Philippe Val le point commun, le lien entre toutes ces personnes, c’est d’une part leur soutien, ou leur relation, parfois personnelle, avec le président de la République, et d’autre part une haine du communiste (stalinien, forcément, stalinien...), qui n’a d’égale que leur amour immodéré du capitalisme, dont ils sont tous par ailleurs de vigoureux défenseurs, même si certains se prétendent de gauche.

Comment lire autrement M. Adler, par exemple, qui consacre deux paragraphes à reprocher avant tout à Siné d’être un "stalinien endurci" (traduire un s... de rouge, une crapule communiste)?

Ah, M. Adler regrette bien que, pour l’heure, le droit n’ait pas encore mis le "stalinisme" (voire, soyons fous et rêvons un peu, le communisme) au même niveau que l’antisémitisme, non? La suite de son article dans Le Figaro est à l’avenant sur la question, et même J. Vergès en prend pour son matricule, sans que M. Adler semble redouter que l’inexactitude ou l’imprécision de certains de ses propos porte préjudice à son raisonnement...

L’antisémitisme est une chose bien trop grave, contre laquelle nous avons toujours lutté et nous lutterons toujours, pour continuer d’être ainsi instrumentalisée à des fins strictement politiciennes, idéologiques, de défense d’un système qui, comble de l’ironie, a fourni à l’Histoire son plus gros bataillon de salauds, tortionnaires, nazis, collabos, et êtres inhumains en tout genres.

Ce que dénonce Siné, cette compromission entre pouvoir, politique de droite et forces capitalo-bourgeoise, est aussi vieux que ce que de nombreux historiens ont récemment mis à jour et amplement démontré ; c’est aussi vieux que la Synarchie, les Ligues, la Cagoule et le Comité des Forges dont les meilleurs représentants en France (et ailleurs) ont soutenu sans trembler l’œuvre abominable et ineffaçable d’un Adolf Hitler.

Rappelons-nous leur mot d’ordre : "Plutôt Hitler que le Front Populaire" ! "Plutôt Munich que Moscou" !

Alors, à quand un "Marx antisémite"? Lequel osera tirer le premier?

Siné n’a rien écrit, selon nous, dans sa chronique qui puisse s’apparenter à de l’antisémitisme, ni de près ni de loin.

Si Siné a tenu, selon ses détracteurs, par le passé, des propos qui auraient pu s’analyser comme de l’antisémitisme, que les soutiens de Ph.Val et de J. Sarkozy aujourd’hui ne l’ont -ils alors attaqué en justice hier? ! Et d’ailleurs, que ne l’ont-ils fait aujourd’hui même, puisque, nous en sommes bien d’accord, c’est si grave, l’antisémitisme. Après tout, on ne plaisante pas avec l’antisémitisme, n’est-ce-pas Mesdames et Messieurs les donneurs de leçon?

Alors pourquoi s’être contenté de le virer et de l’insulter?

Dans cette affaire, ne seront trompés que celles et ceux qui veulent bien l’être.

Nous espérons que Siné gagnera ce combat, essentiel pour nous tous et toutes aujourd’hui, et repartira de la salle du Tribunal la tête haute, et lavé de cette accusation immonde dont on l’a volontairement affublé à tort.

Soutenez Siné, comme vous nous avez soutenu contre les Chantiers Navals à l’époque, soutenez la liberté d’expression, et signez là !










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Affaire Siné :
«Val voit de l’antisémitisme subliminal»

«Dans l’affaire Siné, il n’y a pas d’outrage ou d’injure envers un groupe religieux dans son entier, estime Me Christophe Bigot, avocat spécialisé en droit de la presse, la volonté de Philippe Val est d’aller au-delà de la loi, c’est une forme de terrorisme intellectuel ». Décryptage juridique de l’affaire.
Cette phrase du caricaturiste de Charlie Hebdo est-t-elle condamnable, en droit ?
Christophe Bigot. «On plaiderait sur cette expression de Siné, je pense qu’elle ne serait pas condamnée. Pour qu’elle le soit, il faudrait une assimilation claire entre le judaïsme et le fait d’être avide d’argent. Il faudrait en effet prêter un trait de caractère, attentatoire à l’honneur, à une communauté de personnes en raison de sa religion, ou de son origine. Ici, seule la religion est concernée. Laurent Joffrin utilise un mot impropre lorsqu’il parle de «race», c’est bien de religion dont il s’agit.

Cette lecture est, en l’espèce, très contestable. Lorsque je lis : «Jean Sarkozy vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée juive, et héritière des fondateurs Darty. Il fera du chemin dans la vie ce petit», je comprends que ce dernier est prêt à tout pour faire du chemin, y compris changer de religion. Qu’il s’agisse du judaïsme, du bouddhisme ou du catholicisme, peu importe.
Philippe Val va-t-il trop loin en licenciant Siné?
Philippe Val voit de l’antisémitisme subliminal. Cette phrase de Siné n’induit absolument pas ce cliché des juifs qui seraient «prêts à tout». C’est une interprétation très extensive de l’antisémitisme, qui n’est pas en principe celle de la loi. Et c’est dangereux. Il faut faire attention avec cette infraction d’injure à raison de la religion. A force d’en voir partout, on ne pourra plus parler de religion du tout. Il faut laisser la place à une certaine critique et ne pas faire une interprétation extensive de la loi, surtout pour Charlie Hebdo qui se prévaut de brocarder la religion. Pour moi c’est une forme de terrorisme intellectuel que de considérer ce message comme faisant l’analogie entre judaïsme et goût de l’argent.
Contrairement à l’affaire des caricatures, Charlie Hebdo choisit cette fois-ci le parti des religions…
J’ai déjà été opposé à Charlie Hebdo dans l’affaire des caricatures, où je plaidais pour la Grande Mosquée, en première instance. Philippe Val possède un épiderme à géométrie variable. Cela ne lui posait en effet aucun problème de faire le parallèle entre Mahomet et les poseurs de bombes. Et d’assimiler, par là-même, les musulmans aux terroristes. Bien que le journal s’en défende, on ne traite pas les religions de la même manière à Charlie Hebdo. Cette affaire montre de manière éclatante que les appréciations sont très différentes selon qu’il s’agisse du judaïsme ou de l’islam.
Charlie Hebdo est-il un objet journalistique particulier, qui peut aller plus loin que les autres?
Charlie non. La caricature, très présente dans cet hebdo, oui. Cette dernière dispose en effet d’un statut particulier, avec une liberté beaucoup plus large. Lorsque l’intention du dessinateur est de faire rire, cela va anéantir l’intention raciste, qui peut être présente. Cela s’est produit de nombreuses fois, pour des caricatures sur des catholiques ou des musulmans.
Lors du procès des caricatures, le jugement du tribunal de première instance a reconnu que ces dessins faisaient le lien entre la religion musulmane et le terrorisme. Ils étaient donc injurieux, mais dans le cadre de Charlie Hebdo et avec l’intention humoristique, le journal a été relaxé. La Cour d’appel a finalement modifié ce jugement, en affirmant que ces caricatures visaient seulement les intégristes. Dieudonné s’est fait relaxer sur ce moyen plusieurs fois, la cour considérant qu’il visait uniquement les intégristes juifs.
Mais dans l’affaire Siné, il n’y a pas d’outrage ou d’injure envers un groupe religieux dans son entier, la volonté de Val est d’aller au-delà de la loi.»
Réalisé par Clara Martinez.


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Nous avons besoin des outrances de Siné

Par Jean-Marie LACLAVETINE

Bernard-Henri Lévy a raison : ce qui compte, ce sont les mots. La moindre des choses, quand on se livre à un réquisitoire aussi violent que le sien, serait donc de citer les phrases de Siné, afin de montrer l'évidence "odieuse, inexcusable, mortelle" de son fanatisme antisémite. Il s'en garde bien, et pour cause. S'il citait les phrases, le lecteur pourrait se rendre compte d'une autre évidence, pointée avec colère par Gisèle Halimi : dans un procès en justice, il n'y aurait strictement aucune chance pour que Siné, sur la base de ces lignes, soit condamné pour antisémitisme. La philosophie médiatique n'en est pas à une simplification ou un amalgame près pour frapper l'opinion. Inutile de discuter : on sait "ce que pensent les amis de Siné", ces "âmes glauques qui tripatouillent dans les histoires de sang, d'ADN, de génie des peuples, de race". De telles phrases n'appellent pas de réponse. Mais quelques commentaires, tout de même.

Il était prévisible que cette affaire suscite les récurrents effets de manche et sonneries de tocsin. Il n'y a là qu'un symptôme supplémentaire d'un triste état de fait : on ne respire plus, dans ce pays. La France pète de trouille, et ça ne sent pas bon. La poltronnerie de la plupart favorise l'autoritarisme de quelques-uns. Toute pensée, toute parole libres sont immédiatement soumises à un feu roulant d'intimidations, de condamnations ronflantes et sans appel. Comme le dit un proverbe japonais : "Le clou qui dépasse appelle le marteau." Malheur à celui qui critique les replis communautaristes, l'invasion massive du religieux dans l'espace public, la défaite annoncée de la laïcité dont le discours de Latran était un avant-goût, les clés des banlieues remises aux barbus par une république capitularde, l'arrogance grandissante des imams et des rabbins, la montée des intégrismes sous couvert de quête légitime d'identité, la politique israélienne ou palestinienne. Antisémite ! Islamophobe !

La rhétorique victimaire, chère à nos dirigeants, est omniprésente. Philippe Val n'est plus un patron de journal qui a licencié arbitrairement un collaborateur : il devient la victime d'une horde déchaînée dont l'oeil perçant du philosophe a saisi les motivations racistes. Ainsi Jean Sarkozy, bien fils de son père en matière d'arrogance, d'opportunisme et de grossièreté, est transformé en victime d'attaques honteuses dignes du Pilori (un journal antisémite sous l'Occupation) ou de la Milice.

Pourquoi le texte de soutien à Siné a-t-il recueilli plus de 2 000 signatures ? Bernard-Henri Lévy feint d'y voir un signe supplémentaire de la montée de l'antisémitisme en France. Les signataires se sentiront légitimement insultés par une telle accusation, qui n'est pas seulement injuste mais aveugle. Il semble que nos penseurs n'aient pas pris la mesure du sentiment d'asphyxie qui gagne de nombreux concitoyens, dans une société de surveillance mutuelle et de soumission générale. A l'heure où les humoristes graveleux et serviles imposent partout leur présence - et jusque dans l'entourage présidentiel -, nous avons besoin, un besoin vital, des outrances et des gueulantes d'un Siné. Souvenez-vous des couvertures qu'osaient publier il y a vingt ans Charlie Hebdo ou Hara-Kiri, et comparez avec ce qui se publie aujourd'hui : le chemin parcouru est atterrant.

OÙ EST L'OPPOSITION ?

Comme le monde est devenu simple ! La vérité nous est assenée jour après jour par une armée de journalistes conformes et de penseurs autorisés, qui nous débitent à toute heure leurs discours identiques. Où est la presse libre ? Où est l'opposition ? Le seul quotidien estampillé de gauche consacre cinq pages à Carla Sarkozy pour la sortie de son disque, dont les chaînes publiques assurent la promotion. La presse satirique a trempé son esprit d'insolence dans les bénitiers communautaires. Pas un organe de presse, pas une chaîne de télévision qui soit désormais en état de faire entendre une voix discordante. Le Parti communiste a disparu entre deux lames du parquet, l'extrême gauche tapine chez Drucker, le Parti socialiste mijote au tout petit feu des ambitions triviales, les syndicats se laissent tondre la laine sur le dos.

Dans une Europe barricadée, la maison France a fermé portes et fenêtres. La police du langage surveille chacune de nos phrases. Nous vivons dans l'obscurité des vérités communes, des hypocrisies admises, des bienséances cathodiques, des peurs silencieuses, des grandiloquences convenables. Comme il est doux de pleurer ensemble à la libération d'Ingrid Betancourt, tandis qu'on laisse crever en silence Marina Petrella dans sa cellule en attendant de refiler son presque-cadavre à notre ami Berlusconi... Ouvrez ! On étouffe, ici !


Jean-Marie Laclavetine est écrivain.




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Marre de lire dans tous les journaux


et sur le Net que la pétition de soutien à Siné a recueilli "près de 2000 signatures".
Tas d'enfoirés mondains ! La pétition toujours en ligne et que je ne saurais trop vous conseiller d'aller signer toute affaire cessante (http://www.soutenir-sine.org/) en est, à ce jour (30 juillet 2008 à 23 heures), à plus de 7000 signatures, qui s'ajoutent aux 1500 de la première liste (publiée ici même). Ce qui fait, si je ne m'abuse (et sans tenir compte de la pétition lancée en Belgique par l'entarteur Noël Godin, qui a elle-même réuni près de 2500 noms), au moins 8500 signatures.
8500 signatures, et j'espère bien que c'est loin d'être fini... Un chiffre énorme, colossal, renversant, qui en dit long sur l'iniquité du procès intenté à Siné par Val, BHL, Joffrin et leurs petits camarades crypto-sarkozistes.
Tu prétends, Val de mes deux, que Siné se montre liberticide en tirant à boulets rouges sur toutes les dictatures religieuses et morales, qu'elles soient chrétiennes, musulmanes ou juives (c'est pas de ma faute, je te le jure, si aucun mot ne me permet davantage qu'à lui de différencier les Juifs en tant qu'adeptes d'une religion et les Juifs en tant que peuple, race ou tout ce que tu voudras parce que je m'en branle). Pauvre cloche ! Minus ! Crétin sinistre et mollasson ! Nabot du bulbe ! Crapule ! C'est toi qui, sans le vouloir, sans le savoir, te montres tel que tu es : con, infiniment con.
C'est de ton côté, Val, que se tapissent l'intolérance, la cupidité intellectuelle (ou supposée telle) et l'hypocrisie. Ton étroitesse d'esprit, flagrante, te discrédite à jamais. Quoi que tu puisses éructer, pitoyable débris paré des tristes oripeaux de la philosophie de comptoir, tu transpires la bassesse, l'égoïsme, l'autosatisfaction, l'arrivisme, la gloriole, le fiel, la haine, la veulerie.
Tu t'es démasqué le jour, déjà lointain, où tu t'es fait l'apologue de la censure. Tu t'es démasqué le jour où tu t'es livré à un grotesque numéro d'indignation en feignant de découvrir - après vingt ans de scène avec lui - que ton équipier Patrick Font préférait les très jeunes adolescentes aux femmes de son âge. Faux jeton ! A qui pensais-tu faire croire que tu ne t'étais jamais douté de rien alors que Font, dans la plupart de ses chansons, obsessionnellement, n'avait cessé de beugler ses lubies érotiques ? Tu n'as pas défendu ton ex-partenaire une seule seconde. Il n'était qu'accusé, soupçonné, et tu l'as immédiatement traité en coupable (tiens! tu savais donc ?). Dans le cul, la présomption d'innocence ! Pas question, pour toi, d'adopter en public une conduite socialement incorrecte. En immolant Font sur l'autel de ta bonne réputation, à quoi pensais-tu sinon à ta carrière ? Salaud ! Margoulin ! Truqueur ! Brosse à cabinet !
Tu réitères avec Siné. Il a refusé de faire les excuses que tu demandais, alors tu l'as viré. Il aurait donc suffi qu'il les fasse, qu'il se couche devant toi, et tu l'aurais blanchi de toutes les infamie dont tu l'accables aujourd'hui. Sauf que tu savais bien, fumier, qu'il ne pouvait pas accepter cela. Pas lui, justement parce qu'il était le dernier collaborateur de ton torche-cul à dire ce qu'il voulait, comme il le voulait, comme il pensait que cela méritait d'être dit. Et s'il se plantait, s'il se prenait le stylo dans le tapis des mauvaises formulations, c'était à toi de le couvrir, de le justifier, de le défendre mordicus.
Bien au contraire, tu as profité des circonstances pour l'enfoncer, le charger de mille maux, lui prêter des intentions qui vont, tu ne peux pas l'ignorer, totalement à l'encontre de ses convictions les mieux ancrées.
Vas-y, coco. Fais des turlutes au pouvoir et, un jour, tu finiras par être nommé ministre.
Comme ça, tu pourras donner leur picotin de récompense aux ânes bâtés qui font le dos rond autour de toi : tes compères et associés Cabu et Bernard Maris, bien sûr, mais aussi Charb, Luz, Jul et quelques autres. Ils faisaient mine, hier, d'adorer Siné. Ils aimeraient, aujourd'hui, pisser sur son cadavre. Ils sont méprisables. Toi, Val, tu n'es que haïssable.

Jérôme Fandor


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Les lundis de Delfeil de Ton

(30 juillet)

Le théorème de Joffrin

Par Delfeil de Ton

Où l'on voit comment la défense de l'indéfendable Philippe Val peut mener aux pires incongruités.

1970. «L'Hebdo Hara-kiri» est interdit. «L'Obs» nous offre ses pages centrales pour y paraître jusqu'à ce que la censure soit levée.

2008. Siné est censuré. «L'Obs» lui offre l'asile et publie sa chronique sur Nouvelobs.com.

L'histoire se répète, avec cette différence, pas petite, qu'en 1970 c'est le ministre de l'Intérieur qui interdit et qu'en 2008 le censeur est «Charlie-Hebdo», qui succéda en 1970 à «L'Hebdo Hara-kiri».

C'est-y pas merveilleux, une histoire pareille. Qui l'aurait inventée? Philippe Val l'a inventée. Il n'y a qu'un Philippe Val pour salir l'image de «Charlie-Hebdo» avec un acharnement si conséquent. Le drame de l'affaire, c'est qu'elle nous oblige à lire du Philippe Val, ce que nous ne faisions jamais, du B.-H. Lévy, ce dont nous nous gardons, et maintenant, horrible à faire et déjà horrible à écrire, d'aller lire Alexandre Adler et Ivan Rioufol dans les colonnes du «Figaro». Car B.-H. Lévy et «Le Figaro» sont devenus les quasi seuls soutiens, dans la presse nationale écrite, de «Charlie-Hebdo».

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EVRARD JS/SIPA
Laurent Joffrin
J'entends le lecteur: «Et "Libération"? Et Laurent Joffrin?»

En étudiant l'argumentation, mot un peu fort, de Laurent Joffrin, on a aussi celle des Rioufol, Adler, Lévy. Elle consiste à dire que Siné a refusé de s'excuser auprès de Jean Sarkozy (à propos d'une conversion annoncée par le président de la Licra lui-même dans «Libération» du 23 juin!) et que donc Siné est le nouveau Drumont. Ces quatre mousquetaires ne sont pas obtus (encore que pour deux d'entre eux c'est pas sûr) mais ils sont de mauvaise foi, cette fois-ci mot faible.

Laurent Joffrin accable Siné sous Marcel Déat, Brasillach (condamnés à mort) ce dont se gardent ses confrères du «Figaro», ne me demandez pas pourquoi, je serais foutu de vous répondre, eux l'accablent sous Mao Zedong, Jacques Vergès et Enver Hodja. La péroraison du pérorant Adler vaut son pesant de moutarde, servons-la généreusement:

«Aujourd'hui, on voit qui a la trempe d'un Zola, d'un général Picard: c'est Philippe Val. Et qui a la bassesse de Drumont, de Maurras ou de Bernanos: ce sont les pétitionnaires semi-trotskistes en faveur de l'éternel stalinien Siné.»

Rions. Pas qu'un peu. Surtout que ça vient d'un ancien du PCF (1968-1980).

Et notre ami Laurent? Lui, il dénonce en les pétitionnaires pro-Siné «les bataillons quelque peu cacochymes de l'extrême-gauche "antisioniste"». «Libération», «Le Figaro», même vocabulaire: pétitionnaires semi-trotskistes d'un côté, bataillons cacochymes de l'autre. C'est pas bien d'imiter, Laurent Joffrin.

Voici ma réaction, postée à l'aube, sitôt la parution en ligne de son article, réaction signée de mon nom:

«Mon cher Laurent, ton article est immonde qui affecte de croire que Siné n'a pas précisé le sens de son propos, qui était pourtant déjà très clair, voir les innombrables témoignages. Quant aux "bataillons cacochymes", ils comprennent la fine fleur de l'humour d'aujourd'hui. Dont le dessinateur de ton journal! »

Il a fallu quatre envois successifs tout au long de la journée à Libération.fr, plus trois coups de téléphone, un échange de mails, pour qu'elle finisse par paraître le soir mais mise sous le boisseau (pas la place d'expliquer le vice de l'affaire). Ai-je été victime d'une censure? C'est peut-être que «Libération» a été noyé sous les réactions indignées. L'après-midi même, à16h48, ils ont cessé d'en publier, alors qu'elles arrivaient par centaines, peut-être par milliers. Aucun journal, en France, à ma connaissance, n'avait encore fait ça: stopper net les réactions des internautes à un écrit de son directeur. Le seul précédent que je connaisse, mais du temps où la presse n'était qu'en papier, c'est quand Serge July a supprimé le courrier des lecteurs pendant bien une dizaine d'années, alors que c'était l'essence même de son journall.

Si «Libération» s'est retrouvé ainsi noyé sous les réactions, c'est moins à cause de Siné, en fait, qu'à cause de Laurent Joffrin qui ressuscitait la notion de «race juive» dans son article. Les gens sont méchants. Ils ne veulent pas admettre que Laurent Joffrin a droit à tous les lapsus. C'est Siné, qui a droit à rien. Théorème de Joffrin.

D.D.T.


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Touchez pas a mon pote!

Un message de Michael Warschawski (en Israël)

Je croyais, naivement, qu'elle etait bien derriere nous cette campagne qui visait a fermer la gueule de ceux qu'on n'aime pas en les traitant d'antisemites. Beaucoup en avaient fait leur fond de commerce, au debut de ce millenaire, quand l'armee israelienne massacrait les Palestiniens souleves contre l'occupation coloniale.
Moins de 70 ans apres la liberation des camps d'extermination, l'accusation d'antisemitisme est certainement une des plus graves qui soient, car elle est liee a un des pluis grands crimes de l'epoque moderne. C'est bien pourquoi on ne doit l'utiliser a la legere. Encore moins l'instrumentaliser pour regler des comptes personnels ou politiques.
C'est pourtant ce que vient de faire, une fois de plus, Claude Askolovitz, soutenu par le neo-conservateur PhilippeVal, mediocre caricature francaise de ses mentors d'outre-atlantique.
Je lis tres rarement Charlie Hebdo, et j'avoue que l'humour de Sine ne me fait pas toujours rire. Dans mon enfance de Juif ne en France apres l'occupation, a une epoque ou les valeurs des lumieres n'etaient pas encore considerees comme depassees, j'ai appris le respect des convictions d'autrui, politiques, philosophiques ou religieuses. Sine n'a jamais puise ses opinions chez les philosophes, mais dans la grande tradition anarchiste, mecreante et blasphematoire, anti-religieuse autant qu'anti-clericale. Quiconque a un minimum d'honnete reconnaitra que Sine vomit avec le meme degout cures, rabbins et imams, et chie tout autant dans les synagogues que dans les eglises, les temples ou les mosquees.
Sine est un modele d'anti-racisme qui, contrairement a beaucoup d'autres, n'a pas une once de paternalisme ou de condescendance pour les victimes de ces racismes, comme le montre ses caricatures d'Africains, de travailleurs maghrebins ou de Juifs.
Que Philippe Val soit son procureur pour charge de racisme anti-juif est un comble, lui qui publie dans Charlie des caricatures ouvertement islamophobes, au nom de la liberte de critique mais licencie Sine pour avoir repris une rumeur sur une eventuelle conversion au judaisme de Sarkozy junior..
Sine est mon pote, comme il l'est de nombreux autres juifs, noirs, arabes ou gaulois. Comme il l'a ete des combattants algeriens et du peuple cubain. Tartuffes de tous bords, ne touchez pas a mon pote.


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L'affaire a commencé

(par Robert Tourcoing)


C'est la guerre!


Ne nous y trompons pas. Derrière les apparences d’une banale empoignade d’intellectuels médiatiques touillant les mêmes recettes éculées dans les mêmes marmites rouillées, quelque chose d’essentiel se joue. Quelque chose qui solde une époque, et qui en ouvre une autre. Le combat est essentiel, il faut le gagner, le gagner complètement, défaire jusqu’au dernier les porte-flingues de cette cabale, et bien leur faire mordre la poussière. Cette fois, c’est la fois de trop. Depuis des années, ils tirent à bout portant, impunément, avec leur arme magique qu’ils appellent l’antisémitisme. Mais cette balle sera la dernière. Celle qui va ricocher et leur fracasser la tête.

D’Alexandre Adler à Laurent Joffrin, d’Ivan Roufiol à Philippe Val, de Bernard-Henri Lévy à Claude Askolovitch, la camarilla des blablateux stipendiés s’est mise en marche, avec son énorme machinerie de pognon, de perchoir, de kiosques, de micros, de puissance cathodique. Contre une seule plume. Contre un seul homme. Pour le supprimer définitivement, lui clouer le bec, le marquer au fer rouge de toute éternité, d’un signe infamant entre tous. Un signe magique, qui par contagion frappera de nullité, de satanisme, tout ce qu’il a pu dire, faire et dessiner. Détruira l’œuvre d’une vie.

Eh bien cela, nous ne le laisserons pas faire. C’est eux ou nous. Pas de compromis possible. A la loyale, flamberges sorties devant témoins, honneur dans la balance. On ne s’arrêtera pas au premier sang.

Voici pourquoi.

C’est le rire qui est en jeu. Le vrai, celui qui explose, qui déborde, qui renverse tout sur son passage. Celui qui révèle les failles de l’être. Celui qui coupe l’herbe sous les pieds, qui scie la branche, qui fait perdre l’équilibre. Celui qui fait son croche-pied jubilatoire aux statues de Commandeur. Celui qui ne s’arrête pas, qui ne s’arrête nulle part, qui saute les petites clôtures et les haies dérisoires de l’opinion toute faite. Tempête dans les jardins du consensus. Spasme irrépressible dans les zygomatiques du cosmos. Ce rire-là ne peut, ne doit souffrir aucune censure. Aucune.

C’est la vengeance par les mots qui est en jeu. La terrible, indispensable vengeance de l’esprit contre le réel. La littérature, en somme. Dans le monde, on se cogne tout le temps, on bute contre la nécessité, contre la naissance, contre les hiérarchies, contre l’économie, contre les puissants, contre la politique, contre le béton, contre les supermarchés, contre les bénitiers, contre la vieillesse, contre la bêtise, contre soi-même. Et en particulier, dans la France de 2008, on se cogne contre un symbole, celui de Jean Sarkozy. Cet être, ce tout petit être insignifiant, il n’est rien mais il symbolise tout. Muettement, il proclame chaque jour à la face du peuple : « Je suis tout, vous n’êtes rien. J’ai de l’argent, vous n’en avez pas. J’ai du pouvoir, vous n’en avez pas. J’ai de l’avenir, vous n’en avez pas. J’ai un père, vous n’en avez pas. J’ai des relations, vous n’en avez pas. J’ai, parce que j’ai. Et vous n’avez rien, parce que c’est comme ça. Et il n’y a rien d’autre qu’avoir. Rien d’autre que pouvoir et argent. Même pas eu besoin de travailler à l’école, puisque j’ai. Le reste est fumée. Fermez le ban ». Eh bien contre cela, la vengeance par les mots est indispensable. Elle est sacrée. Elle a tous les droits. Et on ne la fera pas taire.

C’est l’universel qui est en jeu. L’universel, c’est de dire « tous », sans exception. Tous les hommes. Toutes les croyances. Tous les Etats. Toutes les communautés. Tous les obscurantismes. Tous les impérialismes. Tous les pouvoirs. Cela s’appelle la pensée, et ce qui s’essouffle avant ne mérite pas ce nom. Sinon, on en tient pour le droit particulier, supérieur à tous les autres, d’une croyance, d’un impérialisme, d’un pouvoir, d’une communauté. Alors, il n’y a plus d’humanité. C’est le nationalisme, plus ou moins fascisant. C’est la force, la force brute avec des mots autour pour cacher. Eh bien, nous disons avec Siné que nous bottons le cul de tout et de tous : des femmes voilées ET des rabbins, des tyranneaux arabes ET des colonisateurs israéliens, de la connerie communautariste musulmane ET juive, de l’obscurantisme hindou ET bouddhiste, du tchador ET des rouflaquettes, du nationalisme français, russe, moldave, états-uniens, paraguayien, inuit ET du nationalisme israélien qui s’appelle le sionisme. Il n’y a pas d’autre patrie que la patrie humaine, et nous sommes anti-tout le reste. Nous sommes pour tous les traîtres, et notamment pour les « traîtres juifs » régulièrement vilipendés par les gardes-chiourme autoproclamés d’une communauté-prison. Lorrain je suis, français je suis, européen je suis, blanc je suis, d’origine catholique je suis, et je m’en branle, et je refuse ces purs hasards de la naissance, et je ne poursuis personne pour anti-lorrainisme. Vous n’avez qu’à en faites autant avec vos petites hérédités.

C’est la politique qui est en jeu. L’offensive anti-Siné vise large. Elle veut décapiter les dernières idées, les derniers espoirs, les dernières sensibilités authentiques qui surnagent encore au-dessus de la mélasse socialo-gestionnaire des petits arrivistes en culottes courtes. Dans la société, dans le monde, il y a des classes, et c’est une insulte à la raison. Il y a des gens qui vivent sans travailler, tandis que d’autres travaillent sans vivre. Il y a des opprimés, il y a des guerres de domination, il y a des conscrits qui se font trouer le caisson, il y a des généraux braillards de salon, il y a des check-points, il y a des visas, il y a des corrompus adulés et des honnêtes conspués, il y a des émirs et des putes philippines, il y a des starlettes qui se gavent et des artistes très maigres. Insultes à la raison. Eux, les parvenus éditorialistes en chaire, ont étouffé leur raison - pour bouffer. Mais ils n’étoufferont pas la nôtre. Et ils ne traîneront pas nos révoltes dans la boue amalgamante des « tendances glauques séculaires franchouillardes gaucho-poujado-antisémites ». Ils ne le feront pas, parce que les tuerons avant. Intellectuellement. Sur le pré des idées, à la loyale.

Feu !


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29 juillet 2008, par d’après l’AFP
Christine Albanel apporte son soutien à Philippe Val 28.07.08 | 22h20
La ministre de la Culture et de la Communication Christine Albanel a déclaré lundi souhaiter "apporter son soutien" à Philippe Val, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, dans le cadre du licenciement du dessinateur Siné, indique un communiqué de la ministre.
Christine Albanel "souhaite apporter son soutien" à Philippe Val "dont personne ne peut douter de l’indépendance d’esprit et de son attachement à la liberté d’expression". (sic)
"Le dessin et les propos de Siné renvoient à des clichés et caricatures d’un autre temps que l’on aimerait voir disparaître à jamais", conclut la ministre (de la culture sic) .


Le karcher au ministère de la culture :

Une ministre de la culture, en exercice, souhaite voir un caricaturiste parmi les plus célèbres de notre pays, et dans le monde, (ou ses dessins sont diffusés) depuis 40 ans, "disparaître à jamais" ?
Elle a bien dit "voir disparaître" ? Son “dessin”. Et ses “propos”. En général. Tous. Tout de lui.

Pas seulement ! Elle précise : A JAMAIS ? Effacer de la mémoire ? Définitivement ? Eradiquer ? Brûler peut être ? Un autodafé ? En place publique ?

Elle est bien “ministre de la culture”, même de celle qu’elle n’aime pas ?

Ou bien, c’est une directrice des arts et métiers officiels, à la Staline ou Djanov ? Elle veut A JAMAIS bannir les mécréants et leurs dessins qui lui déplaisent ?

Pensez vous, Siné a osé se moquer du petit maître, de Monsieur Fils. Sale hérétique !
"Des clichés d’un autre temps" mais quel est son temps à cette Albanel ? Comme la servante dévouée d’un pharaon, elle ferait effacer sur les pierres, les cartouches de Siné ? Il serait maudit comme Akhénaton, en quelque sorte ?

Elle parle en titre ? Elle sort son revolver ? Son Karcher ?

Hé oui, on savait que le Karcher était toujours là : c’est miss sous ministre Farenheit 451 au service de la voix du... fils de son maître !
Ah “il ira loin le petit” avec des appuis comme ça... A jamais protégé : la voix officielle de la culture du gouvernement de son père veut lui fait d’avance offrande des cendres de Siné !

Mais ça ne se passera pas comme cela, Albanel encense Val, c’est Siné qui gagne !
A jamais.
On se souviendra des dessins de Siné qu’on aura oublié le nom de cette ministre-là.
L’humanité se souvient de Spartakus et pas du nom du sous gouverneur romain qui l’a crucifié !


Gérard Filoche, D&S, 29 juillet 2008





Siné (Audrey Cerdan/Rue89).

Siné répond aux questions de RUE 89

le lundi 28 juillet 2008

Cliquez ICI pour voir les vidéos











La dernière ZONE DE SINE non parue dans CHARLIE HEBDO


Cliquez sur l'image pour l'agrandir
ou lire le texte en
CLIQUANT ICI





Le dessin de PLANTU dans "l'EXPRESS"


Dessin de BERTH


20.7.08




AVERTISSEMENT

Vous trouverez plus bas la liste
des nombreuses personnalités
solidaires du dessinateur.

Nous recevons de plus en plus
de demandes de signataires voulant se joindre
à cette démarche.

Pour pouvoir accueillir
tout ces nouveaux venus, un site de pétition
est actuellement en ligne sur internet.
Vous pouvez y déposer votre signature
en cliquant sur cette adresse:

http://www.soutenir-sine.org/


LE COMITE DE SOUTIEN A SINE








SINE : SA VIE, SON OEUVRE.

Le mardi 8 juillet, sur les ondes de RTL, Claude Askolovitch,
journaliste du Nouvel Observateur dénonçait
« un article antisémite dans un journal qui ne l'est pas ».
Claude Askolovitch faisait allusion à une chronique de Siné
dans Charlie Hebdo dont nous reproduisons le texte ici :

« Jean Sarkozy, digne fils de son paternel
et déjà conseiller général de l'UMP,
est sorti presque sous les applaudissements
de son procès en correctionnelle
pour délit de fuite en scooter.
Le Parquet a même demandé sa relaxe !
Il faut dire que le plaignant est arabe !
Ce n'est pas tout : il vient de déclarer
vouloir se convertir au judaïsme
avant d'épouser sa fiancée, juive,
et héritière des fondateurs de Darty.
Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! »

Menacé d'être traîné devant les tribunaux pour antisémitisme,
Philippe Val, directeur de publication de Charlie Hebdo,
a enjoint Siné de signer une lettre d'excuses
à Jean Sarkozy, écrite par la direction de Charlie.
Siné a refusé.
En conséquence, dans le numéro du 16 juillet,
Philippe Val demande à Siné de quitter le journal.

Dans l'émission de RTL, Alain-Gérard Slama journaliste au Figaro,
a appuyé les accusations de Claude Askolovitch
envers Siné en ces termes :
« Comme quoi il y a souvent des liens
entre la dénonciation de l’argent,
des riches, et puis l’antisémitisme »..

Où est l'antisémitisme dans le texte de Siné ?
Il y dénonce seulement, avec le ton fleuri
qui est sa marque de fabrique,
l'opportunisme du fils du Président de la République.
Philippe Val et la direction de Charlie Hebdo
se sont couchés devant Jean Sarkozy.
Grand bien leur fasse, leurs lecteurs apprécieront.
D'autres, continuent à la radio de faire des procès
en antisémitisme comme certains, naguère, en sorcellerie.

Nous connaissons bien Siné :
sa grande gueule, sa violence intellectuelle,
mais aussi sa générosité, son humour
et surtout sa maison ouverte à tous :
Juifs, Arabes, Français, Noirs, Auvergnats,
Bretons, pédés, communistes, (listes non exhaustive),
tous unis pour conchier autour d'un (ou plusieurs)
verre une société de plus en plus
bien pensante et moraliste.
Siné c'est ça.
Pas ce que peuvent déblatérer dans les médias
Philippe Val, Claude Askolovitch
et Alain-Gérard Slama.

C'est pourquoi nous lui apportons
notre soutien total et inconditionnel.
Siné n'est pas antisémite.
Siné n'aime pas les cons.
Siné est un anar.
Vive Siné !











Gilles Abel (professeur de philo) , Jacques Aboucaya (professeur de lettres) Marie-Christine Abouphele , Claude Adage (ancien éducateur), Éric Adoul (enseignant), Francis Adam, Jean-Luc Adde (photographe), Daniel Adoue (journaliste), Thierry Agon (informaticien), Bruno Aguilera (professeurs des écoles publiques), Jules Aimé (conseiller municipal, Poitiers), Charles Albert (ingénieur informatique), Fabien Albert (enseignant), Christophe Alemany (technicien télécom), Vincent Alès (enseignant), Christophe Alévêque (humoriste), Thomas Alexandre (agent de sécurité), François Alexandre (rentier capitaliste), Sandrine Allanic (professeur), Éric Allard (enseignant), Thibaut Allemand (pigiste), Julien Alles (chroniqueur de BD), association AlterCultures (Echanges culturels entre l'Amérique latine et l'Europe), Isabel Alric (infirmière), Boussad Amarouchene (ingénieur), Sébastien Amaudrut (libraire), Anne-Marie (ménages), Nicolas Ancellin (journaliste), Nicolas Andary (graphiste-illustrateur au chômage), Laurence Andrieu (artiste), Kim Andringa, Simon Anheim (journaliste), Fabien Anselme (technicien vidéo), António Antunes (dessinateur de presse), Jean-Marie Apostolidès (écrivain), Laurent Appel (journaliste), Cédric Appietto (comédien), François Anquez (doctorant en physique), Viviane Aquilli (productrice), Diego Aranega (dessinateur), Pierre-Henri Ardonceau (membre de l'Académie du jazz), Camille Arnaud (étudiante), Margot Arnaud (journaliste pigiste), Philippe Arnaud (informaticien), Sakina Arnaud (travail en crèche)Claude Arnould (informaticien), Fernando Arrabal (artiste), Arthur (journaliste), Claude Attia (comédien, musicien), François Audemar (dessinateur), Christophe Audurand (critique de cinéma), Nicolas Aupetit (psychologue clinicien) Aurel (dessinateur) , Marianne Ausseil (étudiante), Didier Aussourd (enseignant), Pierre Autin-Grenier (écrivain), Daniel Auvillain (artisan de l’image), Nadia Ayad (enseignante), Claire Aymes (citoyenne), Olivier Azam (réalisateur), Philippe Azoulay (clown, peintre), Azzouz (informaticien), Babet (musicien), Jean Bachèlerie (cadre bancaire), Olivier Bachini (chauffeur), Jean-Louis Bacqué (gynécologue retraité), Pauline Badie (assistante de production), Bado (caricaturiste), Céline Bagréaux (professeur), Normand Baillargeon Alexandre Bailly (bibliothécaire-documentaliste), Michèle Baermann,Malik Bahri (technicien informatique), Touta Bakouche (technicienne de surface), Raphaël Baldos (journaliste), Jacques Balmont (imprimeur-journaliste retraité), Michèle Ballon (institutrice), Pierre Bancel (journaliste), Julien Barbat (enseignant), Barbe (dessinateur), Michel Barbier (orthophoniste), Julien Bardinet (éducateur), Mickael Bardy (ingénieur), Mario Barjona (journaliste et artiste peintre), Rudi Barnet (consultant audiovisuel), Nicolas Barnoud (ingénieur, délégué syndical), Michel Barone (rédacteur en chef Polar & Crimes) Bernard Barrault (éditeur), Barros (dessinateur), André Barroso (cartooniste) ,Yvon Barthe (retraité), Anne-Marie Barthélémy, Marc Bastian (journaliste), Jean-Pierre Bastid (écrivain), Philippe Baudart (retraité), Baudoin (auteur de BD), Philippe Baudoin (musicien, enseignant), Patrice Bauduinet (réalisateur, producteur), Arnaud Baumann (photographe), Giorgio Basile (informaticien), Catherine Beaunez (dessinatrice et auteure), Thomas Beckerr (enseignant), Baujard (agriculteur), Alexis Beauclair (dessinateur), Thomas Becker (enseignant), Guy Bedos (artiste), Noémie Bedrede (médiatrice culturelle), Yves Belaubre (journaliste), Jef Benech’ (artiste), Stéphanie Benedicto, Ted Benoit (dessinateur), Michel Bénier (peintre, dessinateur), Daniel Bensaïd (chargé de cours en philosophie à l’université de Paris VIII), Jean-Christophe Berche (éducateur), Francis Berg (artisan à la retraite), Cédric Berger (musicien), Grégory Bériet (doctorant), Jean-Jacques Bernard (président du Syndicat de la critique de cinéma), Erwan Bernier (étudiant), Pascal Bernier (artiste), Bruno Berrette (infirmier hospitalier), Jacky Berroyer (auteur, comédien) Berth (dessinateur), J.-M. Bertin (chirurgien-dentiste), Emilie Bertrand (enseignante), Olivier Besancenot (LCR), Danielle Betzy (fonctionnaire), Frédéric Bézian (auteur de BD), Manuelle Bidaud (documentaliste), Christophe Bier (auteur, éditeur, comédien), Alain Bihel (journaliste), Marc Bihan (directeur du journal satirique Furax), Roger Binaux (enseignant à la retraite), Philippe Biraben (documentaliste), Jean Biret-Chaussat (journaliste), Jean-Jacques Birgé (compositeur de musique), Hervé Birolini (musicien), Jacques Bisceglia (journaliste de jazz et de BD), Biz (dessinateur) , Simone Bitton (cinéaste), Laurent Bizeul (étudiant en éducation spécialisée), Mireille Blachon, Nicolas Blanc (agent Gaz de France), Stéphane Blanquet (dessinateur), David Blatter (ingénieur), Cyril Blaya (agent de sécurité), Nicole Blondeaux (veuve de Gébé), Daniel Bochet (professeur), Élouan Bochet (étudiant), Christophe Bodard (caricaturiste), Jean-Michel Bohrer (libraire), Frédéric Boilet (auteur de bandes dessinées), Jean-Marc Boiton (chargé d’assistance), Jacques Boivin (journaliste), Blex Bolex (dessinateur), Gilles Bollon (graphiste), Ethel Bolzoni, Sébastien Bonetti (journaliste), Bonil (dessinateur politique), Benjamin Bonnefoy (doctorant en sciences de la Terre), Loïc Bonnesset (sans profession, handicapé), Jacques Bonnet (retraité), Jean-Pierre Bonnet (gérant de société), Olivier Bonnet (journaliste), Jean-Pierre Bonnet (gérant de société), Jérôme Bonnetin (documentaliste), Georges Bontemps (enseignant), Bérangère Bonvoisin (comédienne), Philipe Bordier (réalisateur), Fred Boot (auteur de bandes dessinées), Fabrice Bosa (éducateur), Maxime Botella (employé d’assurances), Zoubir Bouarnane (ingénieur), Martine Boucher (infirmière), Thierry Bouchet (bibliothécaire à la BnF), Farid Boudjellal (auteur de BD), Jean-Michel Bouge (syndicaliste), Michel Boujut (Journaliste) Serge Bouillon, Marie-Laure Boulanger (professeur), Martin Boissau (ingénieur du son cinéma), Jacques-Marie Bourget (journaliste), Jérôme Bourgis (chargé de mission), Ludovic Bourgeois (journaliste), Bernard Bouton (dessinateur, FECO-France), Fatma Bouvet de la Maisonneuve (médecin psychiatre), Jean-Pierre Bouyxou (écrivain, cinéaste), Bouzard (dessinateur), Romain Bouzigues (dessinateur), Bernard Bouzon (ingénieur retraité), Frédéric Boyer, Jean-Pierre Boyer (fonctionnaire), Edouard Boyer (artiste), Esther-Hélène Braekman (infirmière psy en retraite), Stéphane Brasca (journaliste), Rony Brauman (professeur à Sciences Po, ancien président de Médecins sans frontières), Adrien Brault (étudiant pauvre), Samuel Bréan (traducteur), Nicole Brenez (maître de conférence à la Sorbonne), Cécile Breyton (chargée de recherche), Vincent Briffaut (technico-commercial dans la cosmétique), Jean-Michel Brisson (chef opérateur, graphiste), Fernando Bronchal (travailleur social, plasticien), Pierrette Broodthaers (pensionnée), Didier Broust (employé de banque), Nelly Broust (employée de banque), Virginie Brun (graphiste), Fred Brunot (sans emploi), Barbara Bruner (chercheuse CNRS retraitée), Jan Bruner (professeur retraité), Gaël Brustier, Laurent Bruzy (musicien / ingénieur du son), Jean-Marie Buchet (cinéaste), Jan Bucquoy (artiste, réalisateur), Lalie Buhler-Compagne (chargée de communication), Brito (dessinateur), Angèle Brunellière (étudiante doctorante), Olivier Brusset (journaliste), Pierre-Emmanuel Burg (géographe), Charles Burns (dessinateur), Laurent Buscaglia (barde), Caroline Busson (fonction publique)Florian Cabaj (informaticien), Max Cabanes (dessinateur), Marie-France Cadiou-Sanche (professeur), Vera Caïs (cinéaste), Christiane Caitucoli (professeur d'histoire-géographie), Claude Calmesnil (professeur retraité), Laurent Calvignac (graphiste), Mirelle Cambau (peintre), Michel Cambon (dessinateur), Alessio Capponi (étudiant), Carali (dessinateur), Gérard Caramaro (cofondateur de Radio-Libertaire), Yann Carbonnet Grey (graphiste, musicien), Caritte (dessinateur), Philippe Carle (directeur de la rédaction à Jazz Magazine, producteur à France Musique), Pierre Carles (réalisateur), Vincent Caronnet (graphiste), Pascal Carrié (enseignant), Marie-Pierre Carrier (fonctionnaire), Claude Carrière (journaliste), Valérie Casalta (profession inclassable), Serge Casassus (conseil en organisation gestion des ressources humaines), Jean-Claude Cassiet (retraité vigilant), Marcel Cassoudebat (retraité de l'enseignement), Olivier Castan (dessinateur de presse), Rémi Caussé (musicien), Martial Cavatz (étudiant master 2), Captain Cavern (dessinateur), Denis Cazajeux (ingénieur du son), Florence Cazanave, Marilyne Cellammare (designer), Julien Cendres (écrivain pédé), Angélique Césano (coloriste de BD), Thierry Chaigneau (altermondialiste libertaire), Tristan Challe (graphiste), Éric Chambenoit, Thomas Champigny (étudiant ingénieur), Benoit Chanal (chômeur), Luc Chapon (informaticien), Alexandre Charlot (scénariste), Jean-Christophe Charron (éditeur), Hélène Charron-Ginollin (sans profession), Éric Chassereau, Nathalie Chassereau (professeur des écoles), Anne Chaudron (styliste), Claude Chaumeil (militante associative), Jacques Chaupin (retraité et citoyen), Jean-Yves Chauveau (formateur), Geneviève Chauvenet (informaticienne), Stéphane Chavanas (chercheur), Christophe Chavdia (chercheur), André Chenet (poète), Damien Chenu (étudiant), Guillaume Chérel (écrivain, journaliste), Gilles Chertier (traducteur), Julien Cheval (ingénieur) , Coralie Chevallier (doctorante en sciences cognitives), Vincent Cheynet (rédacteur en chef de La Décroissance), Françoise Chiesa (enseignante), Chimulus (dessinateur), Lionel Chiuch (journaliste), Denis Chollet (journaliste), Laurent Chollet (éditeur), Cate Cisinski (peintre, art-thérapeute), Arnaud Clappier (gérant d’un cinéma), Martine et Gérard Clavel (journalistes), Christine Clavurier, Patrice Cleisz (professeur d’éco-gestion), Luc Clémentin (metteur en scène), André Clergeat (historien du jazz), Romain Clergeat (journaliste), Tristane Cleyrergue (chargée d’analyse), Irène Cloarec-Guermeur (intervenante sociale), Sébastien Clos (webmaster), Anthony Closa (serveur), Dominique Cochain (avocat), Michaël Cohen (graphiste), Cécile Colladant (directrice administrative), Sylvain Collette (éditeur), Hélène Collon (traductrice littéraire), Laurent Colonniers (dessinateur), Jean-Louis Comolli (cinéaste), Gabriel Condé (étudiant), Raphaël Confiant (écrivain), Claude Confortes (auteur, metteur en scène), Enora Conan (consultante), François de Coninck (éditeur), Odile Conseil (rédactrice en chef adjointe de Courrier international), Eduardo Constantino (céramiste d’art), Nadine Constantino (céramiste d’art), David Corgier (ingénieur), Bernard Cornillon (scientifique), Marina Corro (L'Association), François Corteggiani (auteur de BD), Dominique Cosgrove (assistante technique), Jean-Claude Cotte (magasinier), Jean-Marie Cottin, Nicolas Cottret (éducateur spécialisé), Philippe Coudray (dessinateur), Emmanuel Courrèges (enseignant), Couston Jérémie (journaliste), Bruno Couvrat (administrateur informatique), Gérard Creux, Lilyane Crosnier (assistante de direction), J.-C. Crouvezier , Juan Manuel Cuesta, Olivier Cyran (journaliste), DAL (collectif Droit au Logement), Dorothée Daligny-Orset (Brand Manager en Publicité), Michel Dambehaude (enseignant), Isabel Da Silva (secrétaire), Fanchon Daemers (artiste), Dan-Charles Dahan (punk), association DAL (Droit au logement), Mirco Dalle (décorateur), Myriam Danielou (libraire), Claire Darfeuille (journaliste), Emanuel Daurel (illustrateur), David Dauver (auxiliaire de vie), Andy Davey (dessinateur), Lisa David (journaliste), Cécilia Davoine (archiviste), Michel-Olivier Dayot (architecte), Michèle Dayras (médecin), Philippe De Murcia (enseignant), Jean-Marc Debachy (formateur), Thierry Debeve (citoyen), Patricia Deffense (pensionnée), Sylvestre Déchosal (service laïc public), Boris Defosse (cadre), Raymond Défossé (festival de Quend), Guillaume Dégé (dessinateur), Frédéric Déjean (graphiste), Robert Dehoux (écrivain, boucheur de serrures), Pierre Delannoy (journaliste), Marc Delaunay (éditeur), Étienne Deleau (assistant d’éducation), Benoît Delépine (auteur à Groland, réalisateur), Jean-Pierre Delgago (associatif), Gil Delisse (dessinateur), Jacques Delivré (professeur de lettres), Jean-François Delmeire (commerçant), Matthieu De Laborde (producteur), Jean-Marc Demabre (peintre), Pascale Demoulin (metteur en scène de vie), Anne Delobel (maquettiste), Sylvie Depierre (verrier), Laurent Deloire (caricaturiste), Dominique Demblans (sapeur-pompier), Thierry Demesidon (technicien bâtiment), Christophe Denantes (médecin anesthésiste), Sylvie Denis, Tom De Pékin (graphiste), Emmanuelle Dépollier (demandeuse d’emploi), Jacqueline Depradeux (retraitée enseignement), Sophie De Romrée (éditeur), Stéphane De Rosnay (éditeur de presse), Dominique Derdaele (retraité sncf), Jean-Louis Derenne, Christophe Derras (enseignant), Marie-France Desbruyeres (militante associative), Jacques-Emile Deschamps (écrivain), Luc Deschamps (directeur général MaHoC), Mathieu Desjardins (dessinateur), Jean-Pierre Desclozeaux (dessinateur), Régine Deforges (éditrice - écrivain), Philem Despiney (graphiste, gérant de Scop In), Lise Desportes de la Fosse (étudiante), Jean-Francois Desserre (dessinateur et doctorant en science de l'art), Frédérique Devaux (cinéaste), Bernard Devaux, Agathe Devaux-Spatarakis (étudiante en sciences politiques), Jean-Michel Devésa (maître de conférence à l’université de Bordeaux 3), Édouard Devillers (retraité PTT), Sébastien Devos (opérateur de saisie), Wladimir Dewavrin (étudiant en droit), Sylvain Dhuême (journaliste, auteur, éditeur), Jean-François Di Giovanni (syndicaliste), Catherine Dijoux (boulot précaire), Lucie Diondet (chargée des publics en écomusée), Hervé Di Rosa (peintre), Jaime Dinet (professeur des écoles), Monique Discalcius, Kimi Do (chargée de communication), Véronique Dolot (chargée de communication), Martine Domairon (professeur de français), Patrick Donck (inspecteur hors classe de l'action sanitaire et sociale), Virginie Dordonnat (doctorante), Fouzia Drissi (enseignante), Julien Drochon (graphiste), Nicolas Drolc (étudiant), Francis Dubalans (bibliothécaire), Achille Dubau (lycéen), Daniel Dubois (journaliste), Michel Dubois (enseignant), Angélique Dubois (psychologue clinicienne), Marie-Pascale Dubois (bouquiniste), Michel Dubois (enseignant), Pierre-Marie Dubois (sociologue), Laurence Dubreuil (secrétaire), Aude Duché (enseignante), Fabrice Duchénois (développeur web), Guy Ducornet (peintre, écrivain), Julien Dufour (Sociologue) Laurent Duguet (réalisateur), Clo Dulon (enseignante retraitée), Francis Dulon (enseignant retraité), Guillaume Dumora (galeriste), Philippe Dupart (éducateur), Matthieu Duperrex (consultant en communication), Christian Duplan (journaliste à Marianne), Fred Dupré (prof spécialisé), Thomas Dupuis (éditions Flblb), Philippe Dupuy (auteur de BD), Jean-Christophe Dupuis-Rémond (journaliste), Philippe Dupuy (auteur BD), Dany Duquesne (retraité), Stéphane Durand (journaliste), Martin Durand (citoyenne), Damien Duret (peintre), Paul-Henri Durochat (informaticien), Jean-Marie Durocq (éducateur sportif), Jacques Dussere (graphiste), Derek Easterby (dessinateur, FECO-Deutschland), Béatrice d'Eaubonne (artiste, plasticienne), Efix (dessinateur et scénariste de BD), Mohamed El Haddouchi (enseignant), John F. Ellyton (éditeur indépendant), Michel Embareck (écrivain), Camil Escoubet (étudiant), Jacques Espagne (réalisateur), Octavio Espirito Santo (directeur de la photographie), Maryse Etiennoul (infirmière), Driss Ettazaoui (chef de projet), Michel Ettewiller (site Alien's Café), André Faber (journaliste, dessinateur), Manuel Fadat (doctorant en esthétique et science de l'art), Alain Faillat, Nicolas Fanuel (bibliothécaire), Gérard Fardoux (professeur à l’université), Anne-Marie Fasciotto, Louise Fasso (étudiante), Sybille Fasso (conseillère du 10° arrondissement chargée des affaires sociales et des personnes agées), Paulette Fauché (infirmière), Quentin Faucompré (dessinateur), Anne-Marie Faucon (responsable Utopia), Faujour (dessinateur), Silvain Fayard (éducateur spécialisé), Farida Fekih (chef de projet informatique), André Felder (retraité), Nicolas Felgerolles (employé administratif), Henri Fellner (illustrateur), Nicolas Ferlay (enseignant, chercheur), Michel Fernandes (ingénieur informaticien), David Ferré (agent de service), Michel Feuermann (retraité), Philippe Février (agent artistique), Thomas Fiancette (compositeur), Fidèle Castor (dessinateur), Corinne Figuet (thérapeute), Yann Fiévet (vice-président d’Action Consommation), Audrey Fillard (multicarte), Sylvie Filipe Da Silva (fonctionnaire), Emma Filoche (PS Paris), Françoise Filoche (infirmière), Germain Filoche (BN Unef), Léa Filoche (PS Paris), Yannis Fiokouna (employé), Pascal Fioretto (journaliste), Michel Fiszbin (média activiste), Damien Flament (étudiant), Kati Fleury (responsable artistique), Frédéric Fleury, Loïc Floch (dessinateur), Bénédicte Flusin (employée dans une fabrique d’objets communicants), Yannick Foissey (ingénieur mécanique), Jeanne Folly (journaliste), Gérard Filoche (membre du CN du PS),Patrick Font (humoriste), Jean-Pierre Fontana (écrivain), François Forcadell (journaliste, éditeur), Marc Forestier (fonctionnaire à l’Education nationale), Sylvie Fort (enseignante), Nicolas Fortin (conseil en informatique), Cyril Fouillet (chercheur), Cyril Fouillet (chercheur), Bernard Fournier (journaliste, éditeur), Marion Fournioux (illustratrice), Geneviève Foussat, Marcel Foussat, Lena Fraenkel (Assistante de production), Jampur Fraize (peintre), Corinne Frappat (agent France Telecom), Jean-Louis Fraysse (écrivain), Stève Frederick, Yves Frémion (écrivain, éditeur), Johann Freund (étudiant), Sobado Frisco (éducateur), Nicolas Froehner (journaliste), Jean-Luc Fromental (scénariste), Bruno Gaccio (auteur), Rémi Gaillard (étudiant), Anne-Marie Gal, Claude Galand (enseignant), Jean-Pierre Galland (écrivain), Stéphane Gallois (journaliste), Cédric Gandrieau (chômeur), Hervé Garandel (chef d’entreprise), Laure Garcia (journaliste au Nouvel Observateur), Jean-Pierre Garcia (critique de cinéma), Julien Garcia (doctorant moniteur en anthropologie), Victor Garcia (étudiant en journalisme), Gilles Garcia, famille Garcia-Aznar (quatre personnes, deux enseignants, deux étudiants), Gilles Garnier (conseiller général de NOISY le sec), Alain Gaschet (commerçant), Tito Gascuel (illustrateur, plasticien), Marc Gasnot (artiste), Bernadette Gasparini (assistante de direction), Melvyn Gattinoni (consultant), Philippe Gauckler (illustrateur, auteur de BD), Jean-François Gava (professeur), Anne Gélain (enseignante), Philippe Geluck (dessinateur), Laurent Genefort (écrivain, scénariste), Marie Genelot (mère au foyer), Jean-Michel Genevaux, Dominique Gentil (sociologue), Jean-Louis Gérard (retraité), Alain Gerber (écrivain, producteur radio), Klaus Gerke (K Films), Robert Georgevitch (médecin), Yveline Georgevitch (institutrice), Sylvain Gérand (dessinateur), Christophe Germain (instit), Jean-Michel Gernet (médecin), Thierry Gibrat (journaliste), Pierre-Yves Gicquel (étudiant), David Gilbert (comptable), Catherine Gilette (animatrice), Clotilde Gimond-Poncet (chercheur au CNRS), Brandon Girard (étudiant), Julien Gioux (étudiant), Christophe Giudicelli (enseignant), Glabel (plasticien), Jérôme Gleizes, Sylvain Glever (formateur pour adultes), Corentin Glutron (programmateur), Christian Gobeli (photographe), Stéphane Goblet (dessinateur free lance), Jean-Luc Godard (cinéaste), Jérôme Godard (ingénieur de recherche), Noël Godin (entarteur), Jérôme Godon (libraire), Sylviane Godon (libraire), Thierry Goedseels, Maël Goepfert (assistant social), Sylvain Goldstein (Président du M.R.A.P. 93) Jacqueline Golfand (chômeuse), Shigenobu Gonzalvez (sans profession), Valerie Goodman (antiquaire, New York), Yves Got (dessinateur), Thierry Goubin (technicien), Patrick Goulet (enseignant), Thierry Gounaud (auteur et publicitaire), Goupille (technicien recherche CNRS), Lionel Gourichon (archéologue), Anne Gourvénec (médecin généraliste), Christophe Gouyen (informaticien), Pierre Graber (architecte retraité), Louis de Grandmaison (peintre), Alain Grandrémy (journaliste), Benoît Granet (prof), Dominique Grange (chanteuse), Yves Grelet, Loïc Grenard (ingénieur), Emmanuel Grenier (journaliste), Gilles Gressard (journaliste), Christine Grèzes (Festival cinéma de Toulouse), Gros (dessinateur), Sylvie Grosperrin (Labrador Films), Bernard Gruffaz (ingénieur retraité), Claudie Gruffaz (sans profession), Gwenola Gschwend (psychologue clinicienne), Gudule (écrivaine), Didier Gueit (gestionnaire administratif), Gael Guengant (professeur des écoles bilingues), Christel Guenard (technicien fluide énergie), Bernard Guérin (libraire), Jean Guérin (restaurateur), Marie-Noëlle Gues (enseignante), Benjamin Guesnier (professeur stagiaire), Nicolas Guijarro (sans emploi), Alain Guillot, Laetitia Guillot, Jean Guilloret (producteur, réalisateur), Daniel Guilloux (retraité), Bruno Guiot (artiste plasticien), Alexandre Guitard (chef d’entreprise), Thierry Guitard (dessinateur), André Guittier (directeur de théâtre), Eric Guyot (informaticien), Pascal Guy (concierge de nuit et écrivain), M. Guymar (ingénieur), William Guyot (éditions Hermaphrodite), Mehdi Hachelef (cuisinier), François Hadji-lazaro (chanteur, acteur,musicien), Jean-François Halin (auteur à Groland, scénariste), Hamadi (professeur), Corine Hamel (iconographe), Jacky Hamel (attaché), Ian Hamel (journaliste), Frédéric Hancquart (réalisateur), Timothy Hannem (illustrateur), Geneviève Haon (retraitée), Jacques Haranger (typographe en retraite), Pierre Hardy (Soigneur-Animalier), Valérie Harel , Saja Harfouche (conseillère en insertion professionnelle), Vincent Haudiquet (statisticien), Julien Hauer (professeur de français), Philippe Haumont (journaliste), Mark Held (architecte), Benoît Hemery (comédien), Christiane Hénon Gallecier (retraitée), Jean Henri (maçon), Anaïs Henry (assistant de direction), Yves Herbelot (retraité de la métallurgie), Herlé (auteur de BD), Franck Herman (chômeur), Jean-François Herrgott (musicien, animateur), Stéphanie Heuze (libraire), José Luis Diego Hernández Ocampo (dessinateur, président de Trizas-Mexico), Johann Hervé (agent d'administration de l'ex-Trésor public), Samuel Hervé (monteur vidéo), Hervi (dessinateur), Jacky Hervieux (enseignant), Guillaume Heurtault, Manon Him-Aquilli (étudiante), Daniel Hodebert (architecte), Gino Hoel (comédien), Marie Hombert (citoyenne et pas antisémite), Jean-Claude d’Hondt (retraité actif), Annie Hospital (retraitée), César Huerta, François Huyghe (étudiant), Hugot (dessinateur), Jean-Gilbert Iriu (anarchiste), Isa (dessinatrice), Francis Jacob (avocat), Sébastien Jacquart (journaliste), Hélène Jacquemard-Roudaut (enseignante en retraite), Bernard Jacquemin (enseignant-chercheur), Gilles Jacquemin (enseignant chercheur), Olivier Jacquinot (journaliste), Joan Jakobowski (poète), Michel Jans (responsable éditorial), Dominique Jean-Elie (assistante de production), Olivier Jean-Elie (brocanteur), Raoul-Marc Jennar (consultant international), Jiho (dessinateur), Martine Jançon (secrétaire), Renaud Jançon (étudiant en horticulture), Roland-Franz Jehl, Jipol (peintre de la France du bas), Frédéric Joli (sinéphile et communicant), Laurent Joly (Historien et chercheur CNRS), Marc Joly (étudiant), Jacqueline de Jong (situationniste historique - peintre), Claude Jonquille, Bertrand Jonquois (entrepreneur), Dorothée Jonquois, José Jover (éditeur de bandes dessinées), Bernard Joubert (journaliste), Denis Juanola (chef de projet), Jean-Marc Juchniewski (graphiste), Bernard Juge (sapeur-pompier), Raphaël Juldé (assistant d’éducation), Thierry Jullien (sous-titreur), Stéphane Jungers (graphiste), Chantal Junius (fonctionnaire UE), Frédéric Jupille (responsable technique), Olivier Ka (écrivain, scénariste), Daniel Kadyss (animateur en maison de retraite), Hector Kalfon (musicien), Stéphane Karaghouli (enseignant), Alain Katz (conservateur du patrimoine), Narriman Kattineh (avocate), Yves Kaufmann (informaticien), Alfred Kaufman (Universitaire), Suzette Kaufman (professeur retraitée), Vincent Kenis (musicien), Erwan Kérivel (cheminot), Gilles Kerouedan (éducateur spécialisé), Gustave de Kervern (auteur à Groland, réalisateur), Zohreh Khaleghi (femme de lettres), Marcel-Francis Khan (médecin), Frédéric Khodja (plasticien et enseignant), Thomas Kieffer (graphiste), Muriel Knezek (journaliste), Roger knobelpiess (ecrivain), Jean Knoll (informaticien), Vincent Kocsis (conseiller insertion), Maïté Koda (journaliste), Anne-Sophie Korganow (médecin), Grégoire Korganow (photographe), Jean-Pierre Kogut (journaliste au chomedu), Grégory Kotoy (éducateur spécialisé), Cécile Kovaschazy (enseignante chercheuse), Kris (auteur bandes dessinées)Michel Krau (retraité), Alain Krivine (LCR), Francis Kuntz (auteur à Groland), Anne Kunvari (réalisatrice), Marie L. (auteur), Pascale Labadie-Barbé (infirmière), Guillaume Lab (graphiste), Marie-Françoise Laborde (architecte), Emmanuelle Lacan (chargée de mission), Jean-Marie Laclavetine (écrivain), Jean Yves Lafesse (humoriste), Jeannine Laguzet (retraitée), Brigitte Lahaie (actrice, animatrice radio et télé), Moussa Laichour (chargé de clientèle assurances), Roger Lajus, Valérian Lallement (éditions Hermaphrodite et Le Mort-Qui-Trompe), Marie Lalouette (employée administrative), Daniel Lambert (monteur vidéo), Florence Lamouche (décoratrice), Gallaye Joachim Landau (chargé de production), Olivier Landau (consultant international), Claude-Anne Lander (retraitée du travail social), Yann Landry (caviste), Gérard Laniez (chargée de mission au CCAS), Bernard Langlois (journaliste à Politis), Bernard Langlois (musicien), Bruno Langlois (ingénieur), Sylvie Langlois (psychologue), Sylvain Lano (écrivain), Jérôme Lapierre (dessinateur), Georges Laroche (médecin), Gérard Larose (ingénieur), Marcel Larsonneur (professeur retraité), François Lartigue (directeur de la photographie), Nicolas Lartillot (Université de Montréal), Lasserpe (dessinateur), Grégory Lassus-Debat (journaliste), Régis Latouche (maître de conférence), Laudet (salarié espace culturel), Gwendoline Lauer (étudiante), Eric Laugerias (comédien, scénariste), Nicolas Laurain (étudiant), Pierre Laurendeau (éditeur), Sari Lauze-Fernandez (artiste), Guillaume Lavaud (professeur), Jean-Pierre Lavergne (professeur émérite à l’université de Montpellier), Claude Lavrat (musicien), Xavier Lazare, Jean-Paul Lazare-Rodriguez (ingénieur en informatique), Murielle Le Caherec (dessinatrice), Philippe Le Clerre (militant antiraciste), G. Le Coûteux (graphiste), Jacques Le Glou (producteur), Fabrice Le Goff (électricien), Sébastien Le Goff (agent d’exploitation), Didier Le Marchand (ingénieur du son), Monique Le Mouton,Christiane Le Négaret (retraitée), Anthony Le Ruyet (technicien à l’Équipement), Mickaël Le Saux (animateur), Fabrice Le Strat (sans emploi),Nicolas Leblanc (journaliste), Michel Leblanc, Leblase (photographe), Anne Lecomte (graphiste), Annie Lecomte-Billard (institutrice retraitée), Etienne Lécroart (dessinateur) Daniel Ledran (professeur), Laetitia Lefrançois (enseignant), Eric Leeuwerck (enseignant), Arnaud Lefebvre, Christophe Lefèvre (technicien en traitement des eaux), Nathalie Lefort (employée de banque), Marielle Léger, Jean-Philippe Lelievre (informaticien), Michèle Lemasson (assistante direction), Christophe Lemaire (journaliste de cinéma), Bernard Lemaire (télécommunication), Jacques Lemaire (preneur de son), Francine Lemaître (monteuse), Marie Lemaître (enseignante), Jean-Michel Lemoine (ingénieur), Hervé Lemonnier (postier), Maxime Lemonnier (apprenti graphiste 3d), Georges Lenglet (ex-libraire-éditeur), Gérard Lenne (journaliste, écrivain), François Lepaysan (production manager, régisseur), Michel Lequenne (écrivain), Waldeck Leroc (journaliste), Armelle Leroy (écrivain), Roger Lesbros (administrateur de société), Marc Lesimple (retraité), Les Oreilles Rouges (travailleur), Muriel Leroux (institutrice), Roland Lethem (cinéaste), Hugues Letort (musicien), Jean-Pierre Levaray (ouvrier chez Total et écrivain à ses heures), Denis Levaray (militant syndical), Hugues Levasseur (chef d’entreprise), Michèle Levêque (ministère de la Culture), M. Lévy (graphiste), Lindingre (dessinateur), Jean-Jacques Longuenesse (chargé de recherche à l’Inra d’Avignon), Séverine Lloris (serveuse), Gaël Lombart (journaliste), Thomas Loncle (avocat), Guillaume Long (auteur-illustrateur), Jean-Claude Loueilh (moabite), Christiane Lord (journaliste), Xavier Löwenthal (auteur, éditeur), Claudine Luscher (préretraitée), Marine Luszpinski (dessinatrice), Vincent Luzinier (photographe)Bouchra Lyakoubi (informaticienne), Mabic (dessinateur), Maester (dessinateur de BD), Brigitte Maggi (infirmière), Stéphane Maggi (musicien, écrivain), Laurent Magnier (banquier), Nicolas Magnier (technicien), Julien Magniez (étudiant), Yves-Marie Mahé (cinéaste), Sandrine Mahéo (peintre), Jacques Mahieux (batteur de jazz), Corinne Maier (écrivain), Claude Maire [Kleude] (humoriste, technicien), Cédric Maisse (professeur d’histoire-géographie), Daniel Maja (dessinateur), Michel Malacarnet (responsable Utopia), Jean-Baptiste Malet (journaliste), Rémi Malingrëy (dessinateur), Jérémie Malisz (musicien), Lucien Malson (directeur de revue), Bérénice Manac’h (retraitée), Thomas Mansouri (chargé de communication), Cédric Manusset (journaliste), Joëlle Manzanares (retraitée), Anatole Maquaire (auteur de sketches en devenir), Stéphane Maraval (enseignant lettres et philo), Sébastien Marchal (graphiste), Marjorie Marchisio (artiste), Georges Maréchal (retraité de l’idiovisuel public), Odile Mariette, Jean-Luc Marino (réalisateur de documentaires), Myriam Marino (journaliste), Christian Marmonnier (auteur), Raphaël Marongiu (dessinateur), Martin (auteur à Groland, réalisateur), Danielle Martinez, Nathalie Martin (technicienne), Violette Martinez Consonetti (psychologue clinicienne), Jeannine Martinez (assistante de direction), Didier Martinez (directeur de société), David Maslarski (étudiant 3e cycle), François Maspero (écrivain), Guillaume Massart (étudiant en cinéma), Gustave Massiah (Cedetim, Attac), Olivier Massoud (ingénieur informatique), Bruno Masure (homme de télévision), Alexandre Mathis (romancier), Daniel Matias (journaliste), Aline Maume (journaliste), Simon Maud (chargée de production), Charlotte Mauger (médiatrice culturelle), Mauro (illustrateur jeunesse), Mauro Mazzari (infographiste), Elsa Mazzella (commerciale sédentaire), Michèle McNally (directrice de magasin), Jean-Pierre Mazziotta (retraité), Thérèse Mazziotta (retraitée), Larbi Mechkour (dessinateur), Mikaël Mehsen (informaticien), Anton Meier (galeriste), Jorge Meijide (dessinateur), Noëlle Meimaroglou (éditrice), Jérôme Mély (informaticien), Robert Ménard, Henri Ménard, Laurence Mendelsohn (retraitée), Jean-Christophe Menu (L’Association), Stéphane Mercurio (réalisatrice), Julie Meresse (assistante photographe), Kevin Mérigot (cadre dynamique), Alexis Merlaud (thésard), Claude Merle (artiste), Gilles Merlin (chercheur), Daniel Mermet (journaliste), Arnaud Merzougui (RMIste), Stéphane du Mesnildot (journaliste), Lila Messaoudi (aide-comptable), Alain Meunier (retraité), Jean-Pierre Meyer, Jérôme Meyer-Bisch (dessinateur), Dominique Meyers (restaurateur), Jean-Fred Meylan (retraité), Betty Mialet (éditrice), Vincent Michaud (rédacteur pigiste), Jean-Claude Michel (historien du cinéma), Laetitia Michel (photographe), Francine Michel (travailleuse), Georges Michel (facteur), Alain Migus (citoyen), Eric Mie (chanteur, comédien), Amaury Mijeon (tourneur fraiseur), Malika Millerat (infirmière), Anne-Marie Miéville (cinéaste), Serge Millerat (agent technique), Alain Millet (graphiste-illustrateur), Stéphane Milliex (sans emploi), Kro Minet (informaticien), Julien Misserey (libraire), Benoît Minisini (informaticien), Thimoty Mirthil (journaliste), Miss Tic (Bombe textuelle), Misti (journaliste pédé), Jean-Paul Moche (journaliste), Claire Moisan (assistante de service social), Sylvain Moizie (auteur de BD), François Molimard (médecin), Paul Molla (retraité), Hélène Mollière (ingénieur informaticienne), Azita Monachipour (architecte), Louis 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Mutio (illustrateur), Paul Naegel (docteur en histoire des techniques), Fanny Nappez (chargée d’analyse), Fred Nate (technicien son), Cécile Naudot (mère au foyer), Bernard Nauer (réalisateur), Caroline Nayet (chef de projet fonctionnel sur des logiciels), Joël Nayet (élève ingénieur de la Ville de Paris), Marie Nayet (professeur des écoles), Charly Nayet (étudiant), Joël Nayet (étudiant en urbanisme), Christine Nayrolles (auteur, comédienne), Jean-Yves Nenez (prof), Marie Nennès (journaliste), Frédéric Neyrat (sociologue), Névil (illustrateur), Sylvie Nicolas Tiar (danseuse de flamenco), Nilb (illustrateur et bédéiste), Patrick Niquin (préretraité), David Noël (professeur), Catherine Noël (formatrice), Patrick Nogues (conducteur de travaux), Annie Nykolyszak (cadre fonction publique territoriale), Tadek Nykolyszak (technicien de la sidérurgie), Christophe Oberlin (professeur de médecine), Frédérique Octor (retraitée), Stéphane Oiry (dessinateur), Laurence Ollivier (archéologue), Michel Onfray (philosophe), Emmanuelle Onno (chargée de mission), Marie Orfevre, Gilbert Orsini (retraité biochimiste), Christophe Osswald (enseignant-chercheur), Lamberto Ortiz (dessinateur), Christophe Otzenberger (cinéaste, Juif), Guillaume Otzenberger (vidéaste) Jordan Oudart (enseignant), Georges Paczynski (musicien, enseignant), Denis Pajot (graphiste), Lorenzy Palanka (scénariste, animateur de site Internet), Pepe Palomo (dessinateur), Jean-Christophe Panek (journaliste), Bernard-Pierre Panet (informaticien), Olivier Panza (écrivain), Jean-Michel Papazian (réalisateur), Elisabeth Paquotte (monteuse), Éric Paris (technicien cartographe), Philippe Parmentier (formateur), François Parreau (enseignant, chercheur), Pascal (soignant), Marie-Christine Pasquet, Pierrette Pasquini-Houille, Pierre Passemard (informaticien), Passe-Muraille (collectif aide aux détenus), Chantal Paternostre (animatrice radio), Patrice (association Célia, fanzine New Wave et éditions du Yunnan), Denis Pechmajou (enseignant), Michel Pelini (technicien de laboratoire), François Pellarin (retraité), Laurent Pellicano (infographiste), Jean-Luc Pensel (enseignant, chercheur), Alain Perche-Airault (retraité), Père Emmanuel (éducateur), Jean-Jacques Peres (biologiste), Jean-Paul de Peretti (dessinateur), Enrique Pérez (dessinateur, président de FECO-España), Bertrand Périssé (secrétaire fédéral adjoint du PS à Paris), Jean Jacques Péroni (humoriste), Gilles Perrault (écrivain), Jean-Christophe Perriau (régulateur), Séverine Perriau (infirmière), Brice Perrier (journaliste-réalisateur), Jacques Perrin (directeur de revue), Renaud Perrin (dessinateur), Marie-France Perroud (syndicaliste, sociologue), Alain Personne, Rodolphe Peté (journaliste professionnel), Pétillon (dessinateur), Christophe Petit (éditeur), Valérie Peugeot (consultante technologies de l’information), Roland Pfefferkorn (sociologue), Pfuschi (dessinateur), Didier Philippe-Gérard (scénariste), Gérard Piazzola (ingénieur), Kiki Picasso (artiste), Deborah Picaud (éducatrice), Picha (dessinateur et cinéaste) Pichon (dessinateur), Frederic Pieri (professeur), Jacques Pieri (retraité), Kristel Pierre (maquettiste), M. Pierron (assistante commerciale), Frédéric Pierru (chercheur), Corinne Pignari (libraire), Didier Pignari (chômeur), Germinal Pinalie (responsable communication), Sylviane Pinc (préparatrice en pharmacie), Michaël Pioffet (citoyen), Jean Pires (technicien de réseau), Karim Piriou (étudiant en philo), Erwin Pischel (enseignant, dessinateur), Dominique Pivin (peintre sculpteur), Silvio Pizarro (journaliste, écrivain et enseignant), Placid (dessinateur), Nicolas Plommée (journaliste), Alain Plumey (conservateur du Musée de l’érotisme), Rémy Poidevin (éducateur), Michel Polizzi (régisseur audiovisuel), Patrick Ponchie (informaticien), Annie Pons, Daniel Pons, Grégory Pons (ingénieur informaticien), Marie Pontacq (traductrice, écrivain), Gérard Ponthieu (journaliste), Danielle Pony (psychologue-formatrice), Jacques Ponzi (Europe Media Service), Jean-Pierre Porcher (photojournaliste) Didier Porte (chroniqueur à France Inter), Alexis Pottier (vendeur), Jérôme Pottier (réalisateur), Stéphanie Pouech (documentaliste), Laure Pouget (assistante multimédia), Véronique Poujol (journaliste), Françoise Poul (orthophoniste), Jean-Pierre Pouret (musicien), Céline Pradayrol (chargée d’études), Miren Pradier (comédienne), Danièle Pradier (retraitée), Jean-Louis Pradier (manager projets internationaux), Alain Prevost (retraité), Chantal Prevost (retraitée), Galaad Prigent (éditeur), Jean-Marc Prioul (machiniste), Jean-Charles Provost (traducteur), Raphaëlle Primet (permanente du PCF), Irvin Probst (ingénieur), David Prudhon (responsable offre d'emploi d'Emploithèque), Vincent Puente (libraire), Serge Quadruppani (écrivain, traducteur), QuellesConnes ! (collectif), Nathanaël Quénu (éducateur de jeunes enfants), Astrée Questiaux, Delphine Quidelleur (éducation nationale), Gilles Quidelleur (fonction publique), Majan Quidelleur (collégienne), Nolwenn Quidelleur (étudiante), Herlé Quinquis (auteur de BD), Alain Rabineau (chauffeur poids lourd), Luc Racaut (professeur d'histoire à l'université de Newcastle), Karim Rahmani (enseignant), Maurice Rajsfus (écrivain, journaliste), David Ramasseul (journaliste), Jocelyn Ramasseul (auteur, comédien), Matthieu Ranck (étudiant), Gwendal Rault (étudiant et aide-soignant), Marie Raymond-Bertrand (graphiste), Dan Raynal (éditeur), Ana von Rebeur (dessinatrice, présidente de FECO-Argentina), Bruno Rébufie (demandeur d’emploi), Claude Regi (retraité de l’Education nationale), Philippe Renard (sans activité), Monique Renault (réalisatrice de films d'animation), Sébastien Renders (salarié), Olivier Repellin (ingénieur), Manuel Resende (traducteur et poète), Michèle Rev (professeur d’allemand), Arnaud Elie Revellin (graphiste, animateur, etc.), Maximilien Revest (etudiant), Benoit Rey (ecrivain, cuisinier), Lys Reygor, Franck Rezzak (plasticien), Claudia Riascos (sans emploi), Laure Ribeiro (architecte paysagiste), Stéphane Ribeiro (auteur), Jacques Richard (cinéaste), Pierre Richard (peintre), Marine Richard (artiste), Frédéric Rigouste (technicien son), Maximilien Revest (etudiant), Bruno Richaud (informaticien), Christian Richeux (auteur-compositeur-interprète), Nicolas Rideau, Delphine Rieu (auteur de BD), Fiodor Rilov, Jean-Marc Rimbaud (journaliste, publicitaire), Alain Riou (journaliste au Nouvel Observateur), Bernard Rivière (photographe), Ludovic Rivière (musicien), Léa-Pop Rizzo-Graphito (étudiante), Denis Robert (journaliste), Xavier Robert (syndicaliste France Télécom), Jacques Robin (retraité de l’enseignement), Frédéric Robin (opérateur Pao), Jean Robin (éditeur), Jean-Max Rocanin-Borraz (retraité), Jean-Louis Rochard (ouvrier à la retraite), Jean-Louis Roche (auteur pamphlétaire), Lisbeth Rocher (correctrice), Franck Rodde (opérateur de production), Françoise Rodriguez (professeur de lettres), Marie-Madeleine Rodriguez Antonietti (peintre. 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Tallut (retraité), James Tanay (Iconovox) Huguette Tanchoux (retraitée), Suzanne Tandé (ex-comédienne), Marc Taraskoff (illustrateur), Éric Tandy (journaliste), James Tanneau (libraire retraité), Jacques Tardi (dessinateur), Taroop (plasticien), Charles Tatum Jr. (critique de cinéma), Bob Tass (écrivain, Libreville), Colo Tavernier O'Hagan (scénariste), Pascale Tchakhotine (enseignante), Yves Tenret (écrivain), Jean Teulé (écrivain), Fabien Texier (journaliste), Marcel Teyssier (retraité), Catherine Thein, Maximilien Theinhardt (lycéen), Benoît Thelliez (journaliste), Frédéric Thenon (technicien de maintenance), Jean-Paul Thevenet (auteur), Nicolas Thévenin (directeur général), Bernard Thiallier (retraité de l’Éducation nationale), Martin Thibault (étudiant en graphisme), Bertrand Thiebault (journaliste), Jérôme Thissé (responsable export), Thom (Bellaciao), Jacqueline Thomas (bénévole association), Alain Thomas (enseignant), Lefred Thouron (dessinateur), Sylvie Nicolas Tiar (danseuse de flamenco), Tignous (dessinateur), Michel Tiradon (infirmier), Michael Tolley (ingénieur civil), Jef Tombeur (journaliste), Myriam Tonelotto (réalisatrice), Claire Tonnot (sage-femme), Cristian Topan (dessinateur, président de FECO-Romania), Toulouse-la-rose (auteur), Fabien Tricoire (chercheur), Mathieu Trigon (agent de développement), Vincent Tripiana, Fabrice Trochet, Emmanuel Tronquart (journaliste), Patrick Troudet (programmateur cinéma), Cyrille Tsapzang (ingénieur en informatique), Gatien Tulasne (étudiant en ingénierie réseau), Othman Turki (chômeur), Jean-Pierre Turmel (Sordide Sentimental) Laurent d’Ursel (artiste), Rémi Uzan (fonctionnaire territorial), Sergueï Uzinski (champion du monde de colle à bois)Odile Vacher (maître de conférences), Raymond Vacheron (syndicaliste), Sofi Vaillant (infographiste truquiste), Rachel Vanentin (journaliste), Jean-Pierre Valentin (documentariste), Patrick Vallée (militant syndicaliste), Gérard Vallerey (amoureux des chats et de l'anarchie), M. Valles (enseignant), Damien Valton (patron de bistrot)Sylvie Van Hiel (graphiste), Désirée van der Kraats (éducatrice), Anne Van der Linden (dessinatrice), Tristan-Edern Vaquette (chanteur), Jean Vanzeebrock (étudiant), Stéphane Vasco (comptable), René Vautier (cinéaste), Philippe Vautrin (professeur des écoles), Frédéric Venant (intermittent du spectacle), Pierre Verbraeken (journaliste retraité), Rémi Verbraeken (dessinateur), Monsieur Verdun (dessinateur), Franck Vergeade (journaliste), Laurence Vergeade (agent du ministère de la Culture), Stéphane Verger (comptable), Paul Vergez (graphiste), Gilles Verlant (écrivain), Alain Vernassa (auteur), Marie-Françoise Véry (retraitée), Daniel Vey (professeur, syndicaliste), Julien Veyret (professeur d’histoire-géographie), Magali Vezza (metteur en scène), Jean-François Vial (militant associatif), Chantal Viala (chômeuse), Daniel Viard (retraité), Alain Vidal (enseignant), Cédric Vidal (inspecteur de travaux), Gilles Vidal (écrivain), Pierre Vigna (régisseur lumière), Fabrice Vigne (bibliothécaire, écrivain), Florian Vigneron (libraire), Jean-François Vilar (écrivain), Jean-Hugues Villacampo (bouquiniste), Cédric Villenave (comédien), J.C.C. Villin (retraité), Céline Vincent (journaliste), Jean-François Vincent, Denis Vincent (branleur), Stéphane Vittoz (thésard des sciences)Maxime Vivas (écrivain), Marina Vlady (comédienne), Jugoslav Vlahovic (dessinateur, président de FECO-Serbia), Thierry Vohl (concepteur graphique), Florie Vuattoux, Pierre Vuattoux, Philippe Vuillemin (dessinateur), Monique Vuillermoz (assistante sociale), Roland C. Wagner (écrivain), Jean-François Walden (factotum désoeuvré), Richard Waroquier (électronicien), Dror Warschawski (chercheur), Michel Warschawski (Juif et anti-colonialiste Israelien), Jean-Marc Warszawski (musicologue), Alain Watier (libraire), Michel Wazbinski (pré-retraité), Isaac Wens (dessinateur),Christian Weiersmuller, Pierre Wetzel (photographe), Wiaz (dessinateur), Harry R. Wilkens (columnist), Willem (dessinateur), Julien Willème (avocat), Georges Wils (retraité), Hypatie Wils (retraitée), Frank Wuyts (musicien), Jean-François Wydouw (directeur)Khadija Yanouri (professeure de lettres modernes), Arturo Yépez Pottier (président de l’Association des dessinateurs humoristiques de Puerto Rico), Yannis Youlountas (philosophe libertaire), Guillaume Yziquel (en recherche d’emploi), Mohamed Zaaf (médecin, conseiller municipal), Zador (enseignant), Jérémie Zahorski (administrateur ONG), Christian Zambaux (agent SNCF), Alexandre Zanchetti (ingénieur hydrolique), Marcel Zanini (musicien, chanteur), Ida Zannier (éducatrice en retraite), Weronika Zarachowicz (journaliste), Frédéric Zaugg (ambulancier), Lolo Zazar (réalisateur), Sylvain Zeghni (enseignant)Christian Zeimert (artiste peintre), Miloud Zehraoui (architecte), Olivia Zémor (libraire Résistances), Sonia Ziani (enseignante), Anne-Sophie Zika (photographe indépendante), Nicolas Zimny, Odile Zingerle (retraitée ), Zoé Zyrel (traductrice).